Pour sa 65e édition, le congrès de l'Association des bibliothécaires de France (ABF), qui se déroulera au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris, du 6 au 8 juin, a choisi d'explorer le thème des bibliothèques « au-delà des frontières ». Ces trois jours, qui devraient être inaugurés par le ministre de la Culture, Franck Riester, offriront aux congressistes douze conférences réparties dans trois grandes thématiques, « Entrer et sortir, la bibliothèque et ses frontières », « Ouvrir et fermer, la bibliothèque et l'infini », et « Identifier et clore, les bibliothécaires en redéfinition ». Autant d'occasions de questionner toutes les frontières, culturelles, professionnelles, géographiques, sociales, auxquelles se confrontent les bibliothèques. Elles proposeront de réfléchir à la manière dont ces frontières amènent à transformer le rôle des bibliothèques, les services aux usagers, la notion de service public, et d'envisager les moyens de maintenir la créativité qui permet, aux professionnels comme aux usagers, de dépasser ces frontières. « Les frontières sont une chance et une opportunité pour les bibliothèques ! » affirme l'ABF dans son communiqué d'invitation aux professionnels à rallier la porte de Versailles début juin.
Trois frontières
Le dossier que Livres Hebdo consacre comme chaque année au congrès de l'ABF a choisi d'aborder trois des frontières que les bibliothèques sont amenées régulièrement à interroger et, souvent, à franchir. La frontière géographique est explorée notamment grâce aux témoignages de quatre bibliothécaires qui sont allés expérimenter les réalités professionnelles d'autres pays que le leur. Un reportage dans les bibliothèques des prisons de Nantes illustre la frontière que dressent les murs physiques, des prisons ou des hôpitaux, et comment se conçoit un service de lecture publique dans ces contextes si particuliers.
Dans un grand entretien, Pascal Desfarges, ingénieur d'idées et directeur de l'agence Retiss, livre sa vision de la bibliothèque du XXIe siècle, donnant ainsi des pistes pour imaginer comment les bibliothèques peuvent aller au-delà de leurs propres frontières conceptuelles.
Nous présenterons également quatre établissements à visiter en marge du congrès : la bibliothèque de l'hôpital Robert-Debré, prévue dès le départ dans le projet de l'établissement, ouvert en 1988, la médiathèque Assia-Dejbar dans le 20earrondissement parisien, dernière-née du réseau de lecture publique de la Ville, la médiathèque de Garches (Hauts-de-Seine), nouvel établissement qui modernise le service de lecture publique de la ville, et la bibliothèque universitaire Jeanne-Chauvin, bel équipement ouvert en décembre à Malakoff, également dans les Hauts-de-Seine, sur le campus de la faculté de Droit, Economie/gstion de l'université Paris-Descartes.
Les bibliothèques en VO
Plusieurs dispositifs accompagnent les bibliothécaires qui veulent franchir les frontières géographiques pour se confronter aux réalités professionnelles d'un autre pays. Ces démarches nécessitent cependant beaucoup d'investissement de la part du candidat.
Plus que d'autres métiers culturels, celui de bibliothécaire s'intéresse à ses confrères étrangers et s'inspire des bonnes pratiques au-delà des frontières. Pour les professionnels français désireux de découvrir des bibliothèques étrangères, les voyages d'étude organisés régulièrement par différentes structures, notamment les groupes régionaux de l'ABF, les centres régionaux de formation aux carrières des bibliothèques ou encore la Bibliothèque publique d'information, constituent sur un format court de quelques jours une bonne opportunité, de même que les congrès internationaux tels que l'International Federation of Library Associations and Institutions (Ifla).
Système D
Erasmus mobilité permet aux personnels de tous les établissements de l'enseignement supérieur disposant d'une charte Erasmus de partir sur des durées d'une à six semaines. Il existe en revanche peu de dispositifs pour accompagner la mobilité professionnelle sur des périodes plus longues, une démarche qui nécessite généralement beaucoup d'investissement personnel ainsi que le recours au système D. Les personnels universitaires peuvent bénéficier une fois dans leur carrière d'un congé formation d'un an maximum pour mener des travaux de recherche ou pour un perfectionnement professionnel.
Un dispositif peu utilisé
C'est cette possibilité que Brigitte Renouf, conservateur général et directrice des bibliothèques de l'université de Saint-Etienne, utilisera pour partir un an au Japon, à compter du 1er octobre prochain. Elle a prévu d'y mener une étude sur les bibliothèques japonaises. « Le dispositif de congé spécifique de formation reste peu utilisé par les conservateurs, d'autant qu'il faut obtenir l'accord de son université, note Brigitte Renouf. Et pour l'instant je ne connais pas d'autres conservateurs qui s'en soient servis pour partir à l'étranger. » Pour cette passionnée de longue date par le Japon, ce long séjour correspond à une démarche globale. « Je suis en poste depuis longtemps, poursuit la professionnelle de 55 ans. J'avais envie de prendre du recul tout en continuant à m'enrichir professionnellement et en saisissant l'opportunité d'une ouverture vers d'autres horizons. Cette démarche s'inscrit également dans une tendance globale de la part des universités, et notamment la mienne, qui cherchent aujourd'hui à nouer des relations avec les établissements étrangers et à renforcer leur présence à l'échelle internationale. » Côté personnel, des cours de japonais. Côté professionnel, un vaste travail d'enquête sur les bibliothèques universitaires japonaises qui donnera lieu à diverses restitutions, et en particulier un colloque, commandé par l'université de Lyon.
Dans le sens inverse, le ministère de la Culture français propose aux professionnels du secteur culturel exerçant dans un pays francophone une aide leur permettant entre un et trois mois dans un établissement français en bénéficiant d'une bourse de 1 500 euros mensuels. En 2018, 35 professionnels étrangers ont été accueillis en France grâce à ce dispositif intitulé Résidence culture, dont un tiers de bibliothécaires.
Julie Calmus : « Une approche libérale de la bibliothèque »
Julie Calmus, de la BM de Bordeaux, a effectué son stage de fin d'études aux Pays-Bas.
En 2016, Julie Calmus, alors élève à l'Inet dans la première promotion de conservateurs territoriaux de bibliothèque, part faire son stage dans plusieurs villes des Pays-Bas et notamment à Gouda. La ville, qui a perdu 50 % de son budget culture, a fermé toutes ses bibliothèques pour en créer une nouvelle sur un modèle très particulier : 2 000 m2 sur deux grands plateaux avec une équipe de bibliothécaires réduite, mais offrant néanmoins une ouverture quotidienne jusqu'à 21 heures, assurée grâce à l'automatisation et à la présence d'un restaurant au cœur de la bibliothèque.
Malgré l'adhésion annuelle de 50 euros, des pénalités en cas de retard, le lieu attire près de 25 % de la population. De nombreuses permanences, notamment autour des questions de santé, y sont assurées par des associations.
Julie Calmus, aujourd'hui responsable du service développement des publics à la bibliothèque de Bordeaux, porte un regard nuancé sur ce système. « Cet exemple montre que la bibliothèque peut être agile et trouver des solutions hors de son ADN, souligne la jeune professionnelle.Malgré les restrictions budgétaires, la directrice de la bibliothèque a eu l'idée de proposer un projet basé sur l'autonomie de l'usager. Cette expérience m'a donné le goût du travail avec les partenaires locaux. En revanche, je ne suis pas complètement convaincue par cette approche libérale de la bibliothèque, où la politique documentaire, par exemple, est basée sur la demande. »
Thomas Colombera : « Plus d'importance aux individus »
Thomas Colombera, de la BM d'Alfortville, a travaillé deux ans en Suède.
Thomas Colombera, actuellement responsable du pôle adulte et de la communication à la bibliothèque municipale d'Alfortville, a passé deux ans en Suède, de février 2015 à janvier 2017. Le système suédois lui a permis de s'intégrer rapidement et de trouver un travail.
Le parcours du migrant
« J'ai suivi le parcours du migrant, notamment les cours de langue, qui est très bien fait en Suède et dans lequel les bibliothèques sont très impliquées », se souvient ce professionnel de 32 ans. Au bout de six mois, il est embauché dans le réseau des bibliothèques de Lerum, une commune rurale à quelques kilomètres de Göteborg, d'abord comme responsable du numérique et de l'informatique, puis comme responsable de l'accueil des primo-arrivants.
Ce qui l'a le plus frappé dans les bibliothèques suédoises reste «une relation à l'individu plus importante. Il y a un vrai travail pour accueillir les différents groupes d'usagers, primo-arrivants, handicapés, personnes de la communauté LGBT. Les relations de travail sont aussi plus détendues, moins hiérarchiques, et les procédures plus simples. On peut facilement développer un nouveau service. Comme il n'y a pas de fonction publique en Suède, les profils de bibliothécaires sont très variés. Le travail en réseau est aussi très important, avec notamment un catalogue national commun aux bibliothèques municipales et universitaires. »
Martin Rémillard : « Cela permet de prendre du recul »
Martin Rémillard, de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, revient de six semaines à la BPI .
Martin Rémillard, bibliothécaire coordonnateur au service Savoirs et vie pratique de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, vient de passer six semaines à la Bibliothèque publique d'information (BPI) dans le cadre du dispositif Résidence culture.
Une solide expérience
Ce professionnel de 43 ans a bâti son stage autour de l'éducation aux médias, domaine dans lequel la BPI possède une solide expérience, et pour lequel son établissement élabore actuellement une offre. « Les bibliothèques françaises ont l'habitude d'élaborer des partenariats pour leurs actions de médiation, c'est un bon réflexe, expliquait à Livres Hebdo Martin Rémillard, peu avant son retour à Montréal. Elles sont moins ouvertes qu'au Québec mais elles vivent beaucoup en dehors de leurs horaires d'ouverture avec les accueils de classe, les ateliers d'éducation aux médias. »
Le professionnel québécois se montre enthousiaste sur les apports de son séjour en France.« Se retrouver dans un autre milieu professionnel est déstabilisant, mais cela permet de prendre du recul et d'envisager son métier selon de nouvelles perspectives. J'ai eu de beaux échanges professionnels. Ce n'est pas à sens unique. J'ai moi-même un bagage professionnel à partager et je vois ce stage comme une première étape dans la collaboration entre les bibliothèques françaises et la BAnQ. »
Sônia Mara Saldanha Bach Passot : « Un changement total de paradigme »
Sônia Mara Saldanha Bach Passot, de l'Université fédérale du Paraná, au Brésil, a effectué plusieurs séjours à Lyon.
Après un premier stage en 2010 à la bibliothèque Marie-Curie de l'Insa à Lyon en 2010, Sônia Mara Saldanha Bach Passot, alors en poste à la bibliothèque de l'Université fédérale du Paraná, au Brésil, revient à Lyon en 2017 pour un second stage de quatre mois à l'Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (Enssib).
« J'ai été impressionnée »
Aujourd'hui retraitée, Sônia raconte comment sa découverte des bibliothèques françaises a changé sa manière d'envisager son métier. « Mes stages en France ont amené un changement total de paradigme. J'ai été impressionnée par l'offre en ressources numériques, les ordinateurs en accès libre, l'accompagnement à la recherche universitaire, l'accueil de tous les publics, y compris les personnes handicapées, autant de choses que je n'avais jamais vues dans les bibliothèques brésiliennes malgré mes dix ans d'expérience, se souvient Sônia, qui donne aujourd'hui des conférences sur les bibliothèques.Je suis rentrée au Brésil avec un état d'esprit, un discours complètement nouveaux, et l'envie de partager ces acquis avec mes collègues. En 2012, j'ai été chargée de créer une bibliothèque sur le nouveau campus de l'Université fédérale du Paraná où nous avons pu mettre en place toutes ces connaissances. Cela a donné des résultats incroyables. »
Lire entre les murs
D'ici à cet été, un groupe de travail national et interprofessionnel remettra au ministre de la Culture et à la garde des Sceaux une série de recommandations pour renforcer la place du livre et de la lecture en prison.
Garantir un accès de qualité au livre et à la lecture pour les personnes emprisonnées constitue un ingrédient de la qualité de vie des détenus mais aussi un facteur de réussite de leur réinsertion. Bien qu'inscrite dans la loi depuis de nombreuses années, l'obligation pour les centres de détention de disposer d'une bibliothèque de qualité correcte n'est pas toujours respectée et la présence du livre en prison présente de grandes disparités selon les régions.
Un groupe de travail
Partant de ce constat et des objectifs annoncés dans le plan national pour les bibliothèques « Ouvrir plus, ouvrir mieux » présenté l'année dernière par la précédente ministre de la Culture, Françoise Nyssen, un groupe de travail interministériel rassemblant des représentants de l'administration pénitentiaire, de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse, de l'ABF, des Directions régionales des affaires culturelles, ainsi que du Centre national du livre, s'est mis en place depuis octobre 2018. D'ici à cet été, le groupe devrait remettre au ministre de la Culture, Franck Riester, et à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, lors d'un événement officiel, une série de recommandations organisée en quatre axes essentiels : inscrire les partenariats culture/justice dans les projets d'établissement, renforcer les modules consacrés au livre dans les formations des personnels du secteur de la justice, garantir l'existence d'un espace dédié au livre dans les prisons, poser sur cette question un discours stratégique porté au plus haut niveau du gouvernement par les deux ministres concernés.
« Le groupe de travail permet le dialogue entre tous les interlocuteurs et une prise de conscience des réalités et impératifs professionnels de chacun », souligne Nicolas Merle, chargé de mission culture/justice au ministère de la Culture, et pilote du groupe de travail. « C'est une bonne chose que la question des bibliothèques d'établissements pénitentiaires soit posée par les deux ministères via le groupe de travail, souligne de son côté Hélène Brochard, responsable de la commission Hôpitaux/Prisons de l'ABF. Les partenariats culture/justice restent encore trop rares et se heurtent à deux principaux obstacles. Les nouveaux établissements pénitentiaires étant construits en dehors des grandes agglomérations, les villes ne se sentent pas forcément concernées. L'autre obstacle est lié aux moyens humains que les bibliothèques peuvent consacrer, surtout dans le contexte actuel où les efforts sont concentrés sur l'augmentation des horaires d'ouverture. » La réussite d'un plan pour le livre et la lecture en prison nécessite la mobilisation et la collaboration de tous les acteurs à l'échelle d'une région. En Normandie, le dispositif est subventionné par la Drac et par le ministère de la Justice, et porté par Normandie livre & lecture, l'agence de coopération des métiers du livre en Normandie, qui apporte une cohérence à l'échelle régionale. Elle a notamment suscité la mise en place d'un groupe de travail sur la lecture en milieu pénitentiaire qui rassemble les professionnels des bibliothèques -municipales, des bibliothèques départementales, les coordonnateurs culturels de la Ligue de l'enseignement, en charge de l'action culturelle, et les référents culture du ministère de la Justice.
Rompre l'isolement
« C'était la première fois que les professionnels se rassemblaient autour de cette thématique, souligne Mathilde Besnard, chargée de projet lecture/justice à Normandie livre & lecture.Cela nous a permis d'identifier les problématiques communes et d'y répondre collectivement,de partager les expériences et de rompre l'isolement. »
Dans les prisons de Nantes
Dans les Pays de la Loire, les bibliothèques des établissements pénitentiaires constituent le socle de la vie culturelle en prison, gérée dans cette région par la Ligue de l'enseignement. Reportage.
Avec son parquet, ses murs clairs, la belle lumière qui l'inonde depuis la verrière, ses 10 000 livres, BD, DVD et CD bien mis en -valeur, la bibliothèque Marie-Thérèse-Rumon n'a rien à envier à une petite bibliothèque de quartier. Sa particularité, cependant, est de se trouver dans le centre de détention de Nantes. Elle fait partie du réseau des 10 bibliothèques réparties dans les 8 établissements pénitentiaires des Pays de la Loire.
Le socle de la culture
Dans la région, l'action dans ce domaine est fortement soutenue par la direction interrégionale des services pénitentiaires du Grand Ouest, qui chapeaute aussi la région Bretagne. « En prison, les bibliothèques sont le socle de la culture, affirme Emmanuelle Morice, responsable régionale du service culture/publics empêchés de la Ligue de l'enseignement des Pays de la Loire, en charge de l'action culturelle en prison. C'est le lieu où se font les rencontres d'auteurs, les ateliers d'écriture, les événements culturels. Notre mission est de faire en sorte qu'elles ressemblent le plus possible aux bibliothèques extérieures. On essaie de s'associer aux grandes manifestations littéraires telles que le festival Atlantide à Nantes, ou La 25e Heure au Mans, et de les faire entrer dans les prisons. »
Parmi les missions qu'elle déploie, en partenariat avec les bibliothèques municipales et départementales, la Ligue de l'enseignement a en charge l'accompagnement des auxiliaires--bibliothécaires détenus qui travaillent dans les bibliothèques de prisons. Dans cet espace qui est un lieu d'échanges entre détenus, mais aussi parfois de trafics, le détenu bibliothécaire doit « aimer les livres mais aussi savoir accueillir les lecteurs et posséder une personnalité lui permettant de faire respecter le lieu et de réagir face à des comportements inadaptés », précise Emmanuelle Morice.
A la maison d'arrêt des hommes de Nantes, à quelques kilomètres du centre de détention, Hissam occupe depuis août 2018 la fonction d'auxiliaire-bibliothécaire. @« La bibliothèque, c'est l'évasion, affirme le jeune homme à la haute stature et au sourire doux. On y est toujours occupé et le temps passe plus vite. En prison, il y a aussi la crainte de ralentir intellectuellement, travailler ici me permet de pallier ce risque. Etre auxiliaire-bibliothécaire change le rapport avec les autres détenus, et même avec les surveillants qui nous considèrent mieux. »
Rayon de soleil
Depuis quelques jours, il fait équipe avec Yoann, qui a demandé à occuper ce poste dès son arrivée à la maison d'arrêt dix jours auparavant. « Je suis passionné de lecture, travailler ici, pour moi, c'est être dans la caverne d'Ali Baba, s'exclame-t-il.Je sais que je vais rester ici quatre mois, je vais me plonger à fond dans cette activité, découvrir le cœur du métier de bibliothécaire. Pour moi, c'est un rayon de soleil. »
Robert-Debré : une bibliothèque dans l'hôpital
L'hôpital Robert-Debré, spécialisé en pédiatrie, abrite depuis son ouverture en 1988 une médiathèque pour les patients. Installée dans un grand couloir non loin de l'entrée principale derrière de grandes baies vitrées, la médiathèque propose 16 000 documents tous supports confondus répartis entre l'espace jeunesse de 75 m2 du rez-de-chaussée et le petit espace de 25 m2 créé en sous-sol pour les adultes lors du réaménagement de 2006. Malika Ben Mesbah, responsable de la bibliothèque, a à cœur de proposer les mêmes animations que dans une bibliothèque municipale, ateliers, lecture de contes. Elle mène un important travail de partenariats avec les différents intervenants en milieu hospitalier, dont les enseignants du centre scolaire, les éducateurs de La Maison de l'enfant, l'antenne des centres de loisirs de la Ville de Paris.
La bibliothèque Robert-Debré fait partie des 19 médiathèques du réseau de l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris.
La médiathèque de Garches a doublé sa fréquentation
La nouvelle médiathèque de Garches, dans les Hauts-de-Seine, inaugurée le 16 octobre 2018, a permis de repenser entièrement le service de lecture publique de la ville.
Le nouvel équipement de 1 250 m2, constitué d'un bâtiment moderne à la façade en verre accolé au bâtiment historique des anciennes écuries, propose 60 000 documents réactualisés et enrichis de nouveaux fonds parmi lesquels des DVD documentaires pour la jeunesse. La médiathèque a également créé une offre autour du numérique avec des ressources en ligne et une salle informatique.
L'un des objectifs majeurs de la médiathèque étaitde développer la fréquentation et le nombre d'inscrits, qui plafonnait jusqu'alors à 8 % de la population. A peine plus de six mois après son ouverture, le nombre d'inscrits a doublé, passant de 1 606 à 3 250, de même que lenombre de prêts : le défi est relevé.
Assia-Djebar, l'esprit collaboratif
Dernière-née des bibliothèques municipales de Paris, la médiathèque -Assia-Djebar, a ouvert en janvier 2018 dans un quartier populaire de l'est parisien (20e arrondissement).
Dans ce secteur classé parmi les 20 quartiers prioritaires du contrat de ville 2015-2020, la médiathèque a élaboré un projet basé sur le lien intergénérationnel et le vivre-ensemble ainsi que sur un important travail collaboratif mené avec les habitants et les acteurs éducatifs et sociaux du quartier.
Place au jeu
Sur un plateau de 848 m2, la bibliothèque propose 35 000 documents et fait la part belle au jeu, au soutien à la parentalité, à l'autoformation. Après avoir dû fermer plusieurs jours en février dernier en raison d'actes d'incivilité graves de la part de quelques visiteurs, la médiathèque a retrouvé un climat apaisé et garde la participation des usagers comme axe moteur de son projet d'établissement. Elle reçoit en moyenne 5 700 visites par mois, avec une fréquentation record de 7 000 visites en mars, après sa réouverture.
La BU Jeanne-Chauvin intègre les évolutions de la pédagogie
La bibliothèque universitaire Jeanne-Chauvin, inaugurée le 14 décembre à Malakoff (Hauts-de-Seine) vient enrichir le réseau des 12 bibliothèques spécialisées de l'université Paris-Descartes.Situé sur le campus de la faculté de Droit-Economie/gestion, ce nouvel équipement de 2 500 m2 a été conçu dans une démarche centrée sur l'utilisateur pour répondre aux besoins des étudiants et pour intégrer les évolutions de la pédagogie universitaire.
La bibliothèque offre 410 places assises, de la place de travail individuel aux salles de travail en groupe, 2 salles de formation, 5 espaces de détente. Elle possède 32 000 documents et 200 revues. Elle abrite l'atelier de Clinique juridique de la faculté, un lieu de consultation juridique gratuite fournie par les étudiants supervisés par leurs enseignants ou des professionnels du secteur juridique.