La 11^e chambre de la cour d’appel de Paris a relaxé Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse et ancien président du CSA, et son éditeur Bernard Fixot, assignés par Gilles Souilles, journaliste à La Dépêche du midi, qui s’estimait diffamé par les propos tenus à son encontre dans Face à la calomnie, publié en janvier 2005.

L’auteur y donnait le journal de la période pendant laquelle il avait été mis en cause dans le dossier Patrice Alègre, tueur en série cité dans de nombreux meurtres commis à Toulouse.

Dominique Baudis, aujourd’hui président de l'Institut du monde arabe, accusait le journaliste responsable du service faits divers-judiciaire du quotidien toulousain d'avoir « égaré » ou « intoxiqué » volontairement ses confrères, en véhiculant des accusations à son encontre.

Dans son arrêt rendu le 13 février, la cour estime « que Dominique Baudis (...) disposait de suffisamment d'éléments sur le rôle joué par Gilles Souilles et n'a pas usé d'un ton – certes incisif – excédant les limites admissibles en matière de liberté d'expression ».

Commentant sévèrement le travail du journaliste, la cour ajoute que nombre de ses articles « ne font pas preuve d'objectivité mais au contraire développent une analyse qui peut être qualifiée de tendancieuse ».

En décembre 2006, la 17^e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait condamné Dominique Baudis et son éditeur à 1 000 euros d'amende avec sursis, ainsi qu'à verser solidairement 3 000 euros de dommages et intérêts à Gilles Souilles.

L’affaire a donné lieu à la publication de nombreux ouvrages, et à de multiples assignations pour diffamation.