"Nous avons demandé à l'éditeur et à l'auteur de fournir une réponse claire et ouverte à l'ensemble de nos remarques. D'ici là, nous ne voyons pas l'utilité d'un débat scientifique", a répondu, dans un communiqué, le musée Van Gogh d'Amsterdam à la proposition de discussion publique formulée par Le Seuil, éditeur d'un carnet de dessins attribués au célèbre peintre, et dont l'institution conteste l'authenticité.
En retour, dans un communiqué cité par l'Agence France Presse, l'éditeur dénonce une dérobade du musée, disant souhaiter "mettre le musée Van Gogh devant les responsabilités qui sont les siennes dans le déclenchement d'une campagne de dénigrement systématique".
Bernard Comment, directeur de la collection "Fiction & Cie" au Seuil, qui n'a pu être joint, a publié le 17 novembre Vincent Van Gogh, le brouillard d'Arles: carnet retrouvé (288 pages, 69 euros), un ensemble de 65 dessins provenant d'un carnet détenu par un propriétaire dont l'identité n'a pas été révélée, mais dont la réalisation daterait du séjour du peintre en Provence, entre 1888 et 1890.
Il s'est entouré de Bogomila Welsh-Ovcharov, professeure spécialiste de l'œuvre du peintre, à laquelle il a confié le texte accompagnant les dessins, et de Ronald Pickvance, autre expert de Van Gogh, qui a rédigé l'introduction de l'ouvrage, l'ensemble étant essentiellement "une ode au carnet découvert", et non une explication argumentée, regrette le musée.
Dans son long communiqué opposant une fin de non-recevoir à la proposition de débat, dont ses experts "ne doutent pas de l'issue", le musée liste plusieurs points factuels concernant l'encre utilisée, la technique, le style, la provenance et la fiabilité du carnet. Concernant l'encre utilisée, le musée fait par exemple remarquer qu'elle est marron, alors que Van Gogh utilisait surtout une encre noire, mais décolorée avec le temps, ainsi qu'il peut être constaté sur les dessins authentifiés, ce que l'auteur du carnet aurait voulu reproduire en ignorant cette particularité. Le musée relève aussi des erreurs topographiques, s'interroge sur la reconstitution de la chronologie des dessins, et met en doute l'authenticité d'un carnet de notes utilisé pour retracer l'origine des dessins.
L'enjeu est important pour le groupe La Martinière, maison mère du Seuil, qui a programmé la publication de ce beau livre pour le marché des cadeaux de fin d'année, en France mais également aux Etats-Unis et en Allemagne, dans les filiales qu'il détient dans ces pays. Les ventes de droits doivent aussi représenter une part importante de l'équilibre de ce projet. En France, le démarrage des ventes n'a apparemment pas souffert de cette polémique, avec environ 2600 exemplaires écoulés depuis le lancement, selon GFK, qui constate toutefois un ralentissement en 3e semaine.
En retour, dans un communiqué cité par l'Agence France Presse, l'éditeur dénonce une dérobade du musée, disant souhaiter "mettre le musée Van Gogh devant les responsabilités qui sont les siennes dans le déclenchement d'une campagne de dénigrement systématique".
Bernard Comment, directeur de la collection "Fiction & Cie" au Seuil, qui n'a pu être joint, a publié le 17 novembre Vincent Van Gogh, le brouillard d'Arles: carnet retrouvé (288 pages, 69 euros), un ensemble de 65 dessins provenant d'un carnet détenu par un propriétaire dont l'identité n'a pas été révélée, mais dont la réalisation daterait du séjour du peintre en Provence, entre 1888 et 1890.
Il s'est entouré de Bogomila Welsh-Ovcharov, professeure spécialiste de l'œuvre du peintre, à laquelle il a confié le texte accompagnant les dessins, et de Ronald Pickvance, autre expert de Van Gogh, qui a rédigé l'introduction de l'ouvrage, l'ensemble étant essentiellement "une ode au carnet découvert", et non une explication argumentée, regrette le musée.
Dans son long communiqué opposant une fin de non-recevoir à la proposition de débat, dont ses experts "ne doutent pas de l'issue", le musée liste plusieurs points factuels concernant l'encre utilisée, la technique, le style, la provenance et la fiabilité du carnet. Concernant l'encre utilisée, le musée fait par exemple remarquer qu'elle est marron, alors que Van Gogh utilisait surtout une encre noire, mais décolorée avec le temps, ainsi qu'il peut être constaté sur les dessins authentifiés, ce que l'auteur du carnet aurait voulu reproduire en ignorant cette particularité. Le musée relève aussi des erreurs topographiques, s'interroge sur la reconstitution de la chronologie des dessins, et met en doute l'authenticité d'un carnet de notes utilisé pour retracer l'origine des dessins.
L'enjeu est important pour le groupe La Martinière, maison mère du Seuil, qui a programmé la publication de ce beau livre pour le marché des cadeaux de fin d'année, en France mais également aux Etats-Unis et en Allemagne, dans les filiales qu'il détient dans ces pays. Les ventes de droits doivent aussi représenter une part importante de l'équilibre de ce projet. En France, le démarrage des ventes n'a apparemment pas souffert de cette polémique, avec environ 2600 exemplaires écoulés depuis le lancement, selon GFK, qui constate toutefois un ralentissement en 3e semaine.
