“E-Book, E-Monde, E-Gnoble”, “Livre virtuel, chômage réel”, “E-book, une bibliothèque dans la poche, et rien dans la tête”...

Alors que les conférences sur le numérique font salle comble au Salon du livre de Paris et que les lecteurs électroniques en libre accès attirent une foule de curieux, un groupe d'irréductibles défenseurs du livre papier a collé des centaines d'affichettes aux messages chocs sur les murets d'enceinte de la manifestation.

Se définissant comme “réfractaires à l'ordre numérique”, ces membres du collectif “Livres de papier”, créé en 2009 avec une quinzaine de professionnels, éditeurs, libraires, bibliothécaires, auteurs et correcteurs ont prévu de distribuer lundi matin porte de Versailles un journal d'une dizaine de pages pour promouvoir leurs thèses.

Militants “antitechnologisation du livre et de l'édition”, ils dénoncent l'usage des e-books, la création des bibliothèques virtuelles, la numérisation des fonds des éditeurs et la mise en place de bornes de prêts automatiques en bibliothèques, qui, selon eux, “menacent le papier, les métiers du livre et la diffusion du savoir”.