Zoom Japon, le mensuel gratuit d’Ilyfunet, consacre une partie de son numéro de mars aux librairies de la capitale japonaise. "Dans un contexte difficile, elles sont nombreuses à prendre des risques et à innover pour continuer à défendre le livre et la lecture", analyse ce journal qui, décidément, n’en finit pas d’explorer la culture et remettra lui aussi ses prix littéraires au Salon du livre. Ainsi on y apprend qu’en 2012 le Japon comptait près de 15 000 librairies, contre seulement 6 000 aux Etats Unis, mais, en 1982, elles étaient 26 000 ! Là-bas aussi "les petites librairies de quartier ferment les unes après les autres", mais la résistance s’organise : Jean Derome, qui signe le reportage, donne six leçons d’optimisme, à travers notamment Kinokuniya, "la librairie de référence au Japon", avec ses 64 succursales dans le pays et 26 dans le monde. Post, ouverte en 2011, a la particularité de mettre en avant un seul éditeur à la fois. Sur 7 m2, cinq mères de famille ont ouvert en 1993 la librairie Kodomo no honya, qui dépasse les frontières de son quartier en envoyant les livres aux enfants selon leur âge et leurs goûts. Joyau d’architecture, Tsutaya Daikanyama vend des livres et les produits qui leur correspondent (voyages, produits alimentaires, laine à tricoter), tandis que NADiff a/p/a/r/t, spécialisée dans les livres d’art, a déménagé dans un quartier de bureaux pour attirer un public peu familier avec l’art. Et ça marche, puisque les anciens clients ont suivi. M.-C. I.