Rien n'exclut encore une double récompense pour Joël Dicker, découvert en 2012, couronné le 25 octobre par le grand prix du Roman de l'Académie française pour La vérité sur l'affaire Harry Quebert (de Fallois/L'Age d'homme), au 1er tour par une large majorité, avec 13 voix contre 6 à Gwenaëlle Aubry (Partages, Mercure de France) et 1 à Jérôme Ferrari (Le sermon sur la chute de Rome, Actes Sud). Il peut en effet, à l'image de Jonathan Littell en 2006, obtenir le prix Goncourt le 7 novembre prochain, pour lequel il reste l'un des quatre finalistes. Ou encore obtenir le nouveau prix littéraire Le Choix de l'Orient, remis par les étudiants lors de la Foire du livre de Beyrouth le 31 novembre, à partir de la liste des Goncourt, à l'image du choix polonais, remis dimanche à Joy Sorman pour Comme une bête (Gallimard). Déjà vendu dans 30 pays et une vingtaine de langues, La vérité sur l'affaire Harry Quebert a gagné la 7e place de notre Top 20 des meilleures ventes, tous genres confondus, cette semaine, et son éditeur Bernard de Fallois, avec L'Age d'homme, n'a jamais obtenu le Goncourt.
Mais d'ici là, aura été attribué, le 5 novembre, le prix Femina, pour lequel deux favoris se détachent, Patrick Deville et Jérôme Ferrari, se suivant souvent de près dans notre liste des meilleures ventes, avant que Ferrari ne prenne cette semaine l'avantage, et tous deux également finalistes pour le Goncourt. Le premier, déjà lauréat du prix Fnac, est aussi en lice pour le Médicis, attribué mardi 6 novembre, et également pour le Goncourt et le Renaudot, mercredi 7, le Goncourt des lycéens, le 15, et enfin le prix Roman France-Télévisions, le 5 décembre. A noter que son éditeur, le Seuil, n'a pas obtenu le prix Goncourt depuis 1988, avec L'exposition coloniale d'Erik Orsenna. Le second est en lice pour le Goncourt et l'Interallié, qui le repêcherait sans doute le 14 novembre s'il restait "disponible".