Le prince Michel de Grèce s'est éteint dimanche 28 juillet à Athènes, à l'âge de 85 ans. Ses funérailles sont prévues le 1ᵉʳ août 2024 à l’église des Saints-Théodore, premier cimetière d'Athènes, avant une inhumation dans le cimetière de Tatoï, nécropole de la dynastie grecque. Issu de l’aristocratie, il était le petit-fils du roi de Grèce, Georges Iᵉʳ (1845-1913), du duc de Guise, Jean d’Orléans, mais aussi le cousin de Philippe d’Édimbourg, de Felipe VI, roi d’Espagne, et de la reine du Danemark Margrethe II. Prétendant à la couronne grecque, il renonce cependant à ses droits en 1965 pour épouser la roturière Marina Karélla et devient historien.
Un écrivain prolifique et aventurier
Au cours de sa vie, Michel de Grèce prendra la plume à de multiples reprises. Son premier ouvrage, Ma sœur, l'histoire, ne vois-tu rien venir ? (Julliard, 1970) reçoit le prix Cazes la même année, mais ce sont avant tout ses romans historiques qui le propulsent dans la lumière. Auteur de 34 ouvrages en totalité, il s'inspirera abondamment de son histoire et de celle de la royauté. Parmi ceux-là, Mémoires insolites (XO éditions), Ces femmes de l’au-delà (Plon), Quand Napoléon faisait trembler l’Europe (Orban) ou encore Avec ou sans couronne (2019) et Mes aventuriers excentriques (2021), parus chez Stock.
Manuel Carcassonne, son éditeur de la maison Stock, le décrit tel un prince bohème : « Michel de Grèce était un aristocrate sans domicile fixe, un gentleman voyageur (...) Travailler avec lui était simple et courtois. "Racontez-moi" était une phrase qui revenait souvent chez lui. Les récits des autres lui plaisaient particulièrement lorsqu'ils parlaient de voyages et de généalogie. Lui-même était un spécialiste de ces domaines. Son meilleur roman, c'était sa vie ».
