Née le 23 mars 1949 à Paris, attachée de presse familière, voire « mythique », des éditeurs, secrétaire générale du prix Femina depuis deux ans, fondatrice du festival LirôLac à Talloires, Marie-Laure Goumet, de son vrai prénom Laure-Marie, est décédée samedi 1er octobre des suites d'un cancer.
Née d'un père ophtalmologue et d'une mère institutrice, Marie-Laure Goumet laisse derrière elle une longue carrière dans les relations presse et publiques débutée chez Denoël, puis poursuivi pendant près de vingt ans aux côtés de Betty Mialet et de Bernard Barrault. Elle deviendra « directrice du service presse de Plon et Julliard, absorbés au sein des Presses de la Cité », détaille Betty Mialet, directrice de la maison Mialet-Barrault. « Proche de Josyane Savigneau, adorée de nos auteurs, elle avait un rôle important et un réseau formidable, c'était une personne avec un enthousiasme incroyable », poursuit la directrice des éditions Mialet-Barrault. Marie-Laure Goumet termine son parcours professionnel chez Robert Laffont, et décide à sa retraite, de créer le festival du livre de Talloires (Haute-Savoie).
Lorsqu'elle travaille pour l'éditeur Julliard, Marie-Laure Goumet rencontre, entre autres, Muriel Beyer, directrice des éditions de L'Observatoire, qui confie avoir également été « marquée par sa gentillesse, sa bienveillance, dans un secteur qui ne l'était pas forcément ». Des traits de caractère relevés à l'unanimité par celles et ceux qui l'ont connue, à l'instar de l'écrivaine et membre du jury Femina, Evelyne Bloch-Dano, qui la dépeint comme une femme d'une grande gentillesse, très efficace et d'une discrétion attentive. « Partout ses qualités humaines et professionnelles l’ont fait apprécier », explique le jury du prix Femina dans un communiqué.
Ces dernières années, Marie-Laure Goumet vivait une maison dans le Luberon avec son mari Jean-Roger Cadet, réalisateur, décédé en 2017, dont elle était follement amoureuse, fait connaître Betty Mialet.