Née en 1925 à Beyrouth, Etel Adnan s'exile à la fin des années 1940 à Paris pour étudier à la Sorbonne. Elle rejoint la Californie dans les années 1950 où elle enseigne la philosophie de l’art. Elle passera le reste de sa vie entre la France, les Etats-Unis et son pays natal, le Liban. Avant la peinture, Etel Adnan écrit des essais et des poèmes.
Porte-voix des différentes cultures de son pays (arabe, française et anglaise), ses récits sont militants et pluridisciplinaires. A l'image de L'apocalypse arabe (L'Hamattan, 2006), un recueil de poèmes où apparaît la beauté et le martyre du monde arabe moderne. Le 15 novembre, sa galerie Lelong à Paris publiera deux recueils Fil du temps et Je suis un volcan. L'echoppe publiera également le 15 novembre Gabriel Bounoure, le maître venu de l'Ouest. A travers la poésie ou l'essai, elle y rend notamment hommage à l'écrivain, enseignant et diplomate Gabriel Bounoure, qui a joué un rôle fondamental de passeur de la littérature française auprès des étudiants libanais dans les années 1950.
Une reconnaissance sur le tard
Peintre depuis cette époque, elle se fait connaître seulement en 2012 lors de la Documenta 13. L'invitation à cette foire, présentant l'art moderne et contemporain à Cassel en Allemagne, lui parvient de l'historienne de l'art et curatrice Carolyn Christov-Bakargiev. Le milieu artistique la découvre. Parmi les personnalités qui lui signifient rapidement un intérêt, se trouve le curateur Hans Ulrich Obrist qui écrit Etel Adnan, Hans Ulrich Obrist : une conversation (éditions Manuella, 2012).
Le Musée national d'art moderne de Paris (Centre Pompidou), le MoMA à New York, le Sursock Museum de Beyrouth ou encore la Tate Gallery à Londres: ses oeuvres sont, depuis, largement plébiscitées dans le monde.