E. L. JAMES

Augustin Trapenard.- Photo RADIO FRANCE/C.ABRAMOWITZ

E. L. James a passé une journée et demie à Paris, les 17 et 18 octobre derniers, pour la promotion de Cinquante nuances de Grey (Lattès). Si la sortie de son livre a été accompagnée d'une flopée d'articles, on ne l'a vue que sur deux plateaux de télévision, au "Grand journal" de Canal+ et à "La grande librairie" sur France 5. D'un côté, le très sérieux François Busnel, un peu émoustillé par le sadomasochisme de cette histoire d'amour, confortant E. L. James sur sa qualité d'écrivain, malgré des critiques par ailleurs pas toujours élogieuses, dirige en maître un plateau classique d'auteurs, dont certains heureusement très décontractés comme Simonetta Greggio et Nicolas Rey. De l'autre, Michel Denisot et Daphné Bürki, entourés de leurs chroniqueurs, dont Augustin Trapenard pour une critique rapide du livre : "érotisme conventionnel", "livre important car il fait lire des gens qui lisent peu et qui peut les envoyer vers Pauline Réage ou Thomas Hardy", "on ne peut que se réjouir, à défaut d'en jouir".

Pour la sexologue Catherine Solano, "c'est un livre à faire lire aux hommes". L'ambiance est légère, les reportages sur les lecteurs du monde entier rebondissent avec humour sur le sujet, les vannes s'enchaînent, et l'émission s'achève sur un défilé de légumes aux formes suggestives et en tout cas bizarres, thème du sujet suivant. Avec son public branché, différent, et toujours plus nombreux - l'émission a battu son record avec 1,76 million de téléspectateurs le 10 octobre - et des auteurs de tous types d'ouvrages, "Le grand journal" est redevenu, au fil des années, une émission qui compte pour les éditeurs, tout comme son petit frère, "Le petit journal" de Yann Barthès qui, le lendemain, proposait un reportage sur le traitement du livre dans les médias.

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