Il aura fait vivre pendant 34 ans à travers les méandres des guerres de religion, Gunther et Maître Pritz, deux mercenaires allemands du XIIe siècle. Le scénariste de bandes dessinées, Daniel Bardet s'est éteint samedi 23 avril à l'âge de 79 ans. "Daniel Bardet était un homme bon, toujours heureux de raconter à ses lecteurs de belles histoires en bande dessinée, insérées avec sérieux dans notre histoire de France", a déclaré sa maison historique, Glénat.
Grand voyageur et passionné d'histoire, Daniel Bardet n'a pourtant pas posé tout de suite ses valises chez Glénat. Pendant quinze ans, il a travaillé en tant que radio électricien puis devient gérant d'un grand magasin. Ce n'est qu'en 1982 qu'il sort de son imagination Les chemins de Malefosse, un récit historique se déroulant sous le règne d'Henri IV. Dessinés par François Dermaut, les tomes se succèdent et peuvent être suivis à partir de 1986 dans le périodique Vécu puis, sous forme de BD individuelles chez Glénat. "Les Chemins de Malefosse, deviennent très vite un best-seller avec plus d’un million d’exemplaires vendus", assure Glénat.
Rapidement, Daniel Bardet prend le goût du récit. Savant conteur, il enchaîne les histoires. Pour Patrick Jusseaume, il crée en 1985 Chronique de la maison le Quéant, puis entreprend le scénario de Timon des blés pour Erik Arnoux. Entre 1987 et 1989, il écrit de courtes histoires dessinées pour, entre autres, Didier Convard, Dominique Hé, Jean-Paul Dethorey ou Jean-François Charles. L'année suivante, il commence la série Le Boche, illustrée par les frères Stalner, avant de diriger sa plume vers les plaines du nord avec un album sur l'épopée Vikings en Normandie intitulé Nordman. Son dernier ouvrage, Les Misérables, est paru en 2020.
