Alors qu’en France la loi sur le droit d’auteur n’en a pas fini d’attiser le débat, Paulo Coelho livre sans complexe son œuvre sur le web. A terme, près d’un quart de La sorcière de Portobello sera mis en ligne, en 20 langues, sur son blog http://www.paulocoelhoblog.com/. Pour l’heure, les cinq premiers chapitres sont disponibles : en français, portugais, espagnol, anglais, italien, grec, arabe, tchèque, hébreux et hongrois. Les Français pourront découvrir la suite de l’ouvrage dès le 9 avril, avec la parution intégrale du sixième chapitre.
« Le blog grandit dans le monde au fur et à mesure de la publication » explique l’auteur à succès. Le but qu’il s’est fixé étant qu’il soit « accessible à tous, depuis tous les pays ». La version allemande, par exemple, démarrera en juillet.
Paulo Coelho a toujours montré un intérêt certain pour le média web. Il a développé son propre site depuis 11 ans et anime lui-même son blog, créé le 19 avril dernier. « Ce média me permet d’avoir un contact plus profond - car sans intermédiaire - avec mes lecteurs ». Outre la lecture de quelques chapitres de son dernier titre, les internautes peuvent lui poster des messages, se perdre dans ses galeries de photo personnelles, discuter entre eux sur des forums, ou encore suivre de près l’actualité du romancier à travers une sorte de carnet de bord personnel, intitulé « Guerrier de lumière ». A ce jour, 110 000 personnes se sont abonnées pour recevoir ce dernier contenu dans une newsletter, envoyée toutes les deux semaines.
Non content de ce succès, Paulo Coelho compte s’investir de plus en plus dans l’interactivité. « La recherche de la connaissance en tant que plaisir est un des droits inaliénables de l’être humain (…). Et si une personne n’a pas assez d’argent, elle pourra malgré tout consulter [ un livre ] gratuitement et nous n’avons aucunement le droit de l’en empêcher ». Bien loin de l’en empêcher, Paulo Coelho l’y incite … du moins, jusqu’au quart de l’ouvrage.
Paulo Coelho : La sorcière de Portobello (Flammarion)