Littérature française

Les Têtes Raides

C'est la matrice, le terreau où sont nées toutes les aventures artistiques de Christian Olivier, le touche-à-tout. Un groupe pas comme les autres, sans concept d'origine, si ce n'est de mêler toute la musique qu'il aime : rock des années 1950-1960, punk, ska, chanson française à texte, et même classique. « Aux débuts, raconte-t-il, on était une bande de potes de banlieue, Vigneux-sur-Seine et Montgeron, où je vis toujours. Je faisais un peu de musique et, grâce à mon boulot d'éboueur, je me suis acheté mon premier accordéon. Ensuite, on s'est jetés à l'eau, on a appris sur le tas. Mais je savais dès le début que ce serait important. » Presque quarante ans après, Les Têtes Raides sont toujours là, à huit, et leur tube Ginette fait chavirer les fans.

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.

Les Chats Pelés

C'est l'autre élément du binôme, indissociable. Les Chats Pelés sont désormais deux, Christian Olivier et Lionel Le Néouanic, copains depuis l'École Estienne. Ils conçoivent et gèrent l'esthétique du groupe : pochettes, livrets, affiches, scénographie des concerts... Mais c'est aussi une espèce de coopérative de production, qui a publié notamment plusieurs livres jeunesse au Seuil et chez Les Grandes Personnes. Disons pour faire simple que leur style est arte povera, modeste, brut, enrichi d'objets de récup'.

Russie

Il a découvert ce pays à travers ses deux premiers maîtres : Dostoïevski et Maïakovski. Ensuite, il a mis en musique Marina Tsvetaïeva, entre autres. Et sort incessamment, chez Mesures, la maison d'édition de son ami le traducteur virtuose André Markowicz, une nouvelle traduction des Douze, le poème symphonique d'Alexandre Blok. Il y a une vingtaine d'années, les Têtes Raides ont joué à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Olivier se souvient encore avec émerveillement de leur périple en train entre les deux villes.

 

Prévert

« Je l'ai découvert très tôt, se souvient Christian Olivier. J'ai tout de suite aimé la matière de ses mots, leur force. Je me suis nourri de tout ça. J'ai adoré le double album de ses chansons interprétées par Reggiani. C'est lui qui m'a donné envie d'en chanter à mon tour. J'aime aussi, chez Prévert, son engagement, son côté touche-à-tout, chanson, images, cinéma, théâtre, poésie... La poésie, c'est essentiel, particulièrement aujourd'hui. »

Liberté de penser Les Têtes Raides, c'est, à sa façon, un groupe engagé, humaniste, pour qui les mots solidarité, partage, découverte, énergie (« malgré des coups de mou ») font sens. « On ne m'a jamais imposé quoi que ce soit, explique l'artiste, même les maisons de disques ! Mais la liberté, il faut aller la chercher tout le temps. C'est de l'or, même si ça peut coûter cher ».

 

Christian Olivier
La révolution au cœur
Le Nouvel Attila
Tirage: 4 000 ex.
Prix: 18 € ; 216 p.
ISBN: 9782371001145

Les dernières
actualités