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Cécile Bory (présidente de Lina) : retrouver du souffle pour le collectif

Librairie Prologue, Bort-les-Orgues - Photo DR

Cécile Bory (présidente de Lina) : retrouver du souffle pour le collectif

L’association Librairies indépendantes en Nouvelle-Aquitaine (Lina) s’enrichit de sept nouvelles adhésions en moins d’un mois. Retour sur cette effervescence avec sa présidente, Cécile Bory, dirigeante de la librairie Georges à Talence.

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Par Cécile Charonnat
Créé le 07.04.2021 à 16h20

En moins d’un mois, Lina a engrangé sept nouvelles adhésions. L’association totalise désormais 121 librairies. Cet engouement est plutôt rare mais aussi enthousiasmant. Comment l’expliquez-vous ?
Beaucoup de créations ont eu lieu pendant ces deux dernières années et nous en récoltons les fruits. Parmi les librairies qui nous ont rejoint, plus de la moitié ont moins de deux ans d’existence. C’est le cas de Prologues à Bort-les-Orgues ou La Géolibri à Bordeaux. Mais nous avons aussi reçu la candidature de plus anciennes structures qui se sont aperçues que se rapprocher des confrères pouvait être intéressant. Je pense notamment à La Mauvaise réputation ou à Pégase, toutes deux installées à Bordeaux.

Y voyez-vous une conséquence de la crise sanitaire ?
Le portail commun Librairies-nouvelleaquitaine.com s’est révélé très précieux, notamment pour le Click and collect. Cela a sans doute contribué à nous apporter des adhésions. Mais la crise a aussi mis en lumière le fait que l’isolement peut être vécu très difficilement, même quand on est libraire. La possibilité de solliciter des confrères pour simplement échanger ou obtenir des réponses à des problèmes spécifiques reste un atout très précieux.

Alors que le 3e confinement débute cette semaine, comment percevez-vous le moral de vos adhérents ?
Depuis presque un an, nos librairies sont sous l’eau, débordés. C’est une bonne nouvelle mais l’équilibre est parfois difficile à trouver et la fatigue se fait entendre ici et là. Nous abordons toutefois ce nouveau confinement avec une bonne dose d’optimisme grâce au classement des librairies en commerces dits « essentiels ». Dans l’ensemble, depuis le début de la crise, la profession a été très choyée par les institutions comme par les clients et nous nous en réjouissons.

Alors que la sortie de crise se profile, quels sont les projets de l’association ?
Le rythme intense entretenu depuis un an conjugué aux conditions dictées par l’épidémie a contraint les libraires à se replier sur eux. Il nous faut désormais retrouver du souffle et du temps pour le collectif. Nous avons tous hâte de nous retrouver autour d’une table, de repartager notre enthousiasme et de plancher sur nos projets. A titre personnel, les tournées organisées dans notre région pour visiter les librairies adhérentes me manquent beaucoup. Difficile de se faire une idée du réseau en leur absence. L’assemblée générale, prévue en juin, et en présentiel, devrait permettre de réenclencher la machine. En attendant, nous nous concentrons sur notre opération Pépite en stock. Elle aura lieu en juin et sera consacrée aux éditeurs néo-aquitains qui ont besoin d’un sérieux coup de main. Se profile ensuite l’anniversaire de la loi Lang, que nous célèbrerons également.
 

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