La mission de Carel (Coopération pour l'accès aux ressources numériques en bibliothèques) est de rendre plus visible et transparente l'offre des éditeurs sur leurs contenus numériques. Sur son site, cette association née en 2012 au sein de la BPI publie les grilles tarifaires des abonnements à leurs plateformes, et quand elles sont négociées par les bibliothèques, donc différentes d'un établissement à l'autre, celles-ci peuvent indiquer combien elles paient, afin d'en informer leurs homologues. Et donner leur "avis", dans un système de notation. L'idée est de faire pression sur les fournisseurs, pour qu'ils leur proposent la meilleure offre. Les administrateurs s'adressent directement à eux pour négocier (sans contrat) des achats préférentiels.
« Nous repérons aussi des fournisseurs pour les inviter à entrer dans notre catalogue. Nous l'avons fait pour un média comme Les Jours », complète Fabien Vandamme-Schlimpert, responsable des collections et des bibliothèques de proximité dans les bibliothèques de Nancy, et l'un des huit membres du bureau du réseau Carel, qui se réunit généralement tous les deux mois.L'association informe et accompagne 270 médiathèques ou réseaux de médiathèques, en majorité françaises mais également belges et suisses, qui paient une cotisation annuelle de 50 euros. Pour ce prix, elles profitent également de conseils personnalisés, quand elles ont par exemple besoin d'un service juridique ou d'un modèle d'appel d'offres. Selon l'étude ministérielle, 82 % des bibliothèques des grandes collectivités sont membres d'une association professionnelle et 73 % d'entre elles sont membres du Réseau Carel, afin de "bénéficier de remises plancher" ou "d'échanger avec une communauté d'intérêts".