La chaîne de librairies leader aux Etats-Unis, Barnes & Noble, s'était mise en vente en août dernier pour contrer une OPA hostile d'un de ses actionnaires. Lundi 6 décembre, William Ackman, gérant du hedge fund Pershing Square Capital Management, a annoncé être prêt à faire une offre de 963 millions de dollars (environ 723 millions euros) pour financer la fusion entre Barnes & Noble et sa rivale Borders, deuxième groupe de distribution de biens culturels, rapporte le Washington Post.

L'investisseur a révélé détenir 37% des parts de Borders, contre 31,5% au printemps et vouloir payer 16 dollars (12 euros) par action précise Publishers Weekly.

Barnes & Noble n'a pas souhaité faire de commentaire à ce propos, ajoute notre confrère américain, alors que son président, Len Riggio, a déclaré dans une interview avant la révélation de l'offre d'Ackman, espérer que le processus de vente de sa librairie soit conclu dans le premier trimestre 2011.

“Borders et Barnes & Noble se battent, toutes les deux, sur de multiples fronts, notamment contre Amazon.com et sa populaire tablette Kindle” rappelle le site du New-York Times, Dealbook. Elles doivent faire face à de lourds investissements dans le secteur numérique et des restructurations dans leurs points de vente.

Cette nouvelle bataille a déjà eu une conséquence : les actions des deux entreprises ont grimpé de 17% (B&N) et 21% (Borders) aujourd'hui.

Barnes & Noble a 777 magasins et un chiffre d'affaires annuel de 5,12 milliards de $. Son concurrent dispose de 500 magasins pour un chiffre d'affaires de 3,3 millions de $.