250 responsables de bibliothèques universitaires françaises se sont rassemblés à Reims, du 17 au 19 septembre, pour leur congrès annuel, plus mobilisés que jamais pour défendre leurs services documentaires auprès des présidents d'université dont ils dépendent directement dorénavant (loi LRU).

Répondant à l'inquiétude des BU sur le rôle de l'Etat dans cette nouvelle configuration, Claire Giry, la directrice du service de la coordination stratégique et des territoires au ministère de l'Enseignement supérieur a annoncé que deux conservateurs avaient été engagés pour travailler à la cohérence nationale et la politique documentaire des établissements.

Au programme de ce rendez-vous organisé par l'Association des directeurs de BU (ADBU) : “L'information scientifique et technique, quelle économie, quelle politique ? ” Question cruciale pour les bibliothèques, étranglées par le coût rédhibitoire des milliers de revues et de bases de données en ligne, monopole de grands groupes d'éditions comme Elsevier ou Springer.

“Cruciale aussi pour la diffusion de la pensée scientifique française et la compétitivité internationale des universités”, a insisté Albert Poirot, le président de l'ADBU, qui s'engage à faire du lobbying pour que l'Etat prenne en charge ces abonnements sous forme de licences nationales, comme cela se fait déjà dans certains pays européens comme l'Allemagne.

“Nous sommes déterminés à soutenir cette position, à nous impliquer dans le consortium Couperin et l'Agence bibliographique nationale (Abes)”, a déclaré le président de la Conférence des présidents d'université (CPU) Lionel Collet, en proposant d'inscrire la question dans le cadre du grand emprunt national.

Le prochain congrès de l'ADBU aura lieu en septembre 2010 à Lyon.