14 mars > roman France

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Les écrivains n’ont pas toujours une existence facile. Prenez Pascal Cheval, plus connu sous le pseudonyme de Fabrice Della Torre, le héros du nouveau roman de Bernard Foglino.Il a une cinquantaine d’années, des petites lunettes, un bouc grisonnant et une vingtaine de titres derrière lui depuis ses débuts avec Promesses. Divorcé et amant occasionnel de son attachée de presse, Pascal tient aussi chronique dans divers journaux. Il vit correctement de sa plume, porte toujours une chemise blanche et un costume noir lorsqu’il se présente devant ses lecteurs.

C’est ce qu’il est venu faire un week-end au déprimant salon du livre de Sournois. Une riante bourgade de province principalement réputée pour son musée du lacet. Son voisin de stand du jour s’avère être un monsieur ayant publié une anthologie des blagues Carambar, ouvrage représentant à ses yeux « une vie de travail ». Plus étrange encore est la visite qu’il reçoit d’un nain avec « une tête démesurée et un front comme une falaise ».Celui-ci lui demande de dédicacer un exemplaire à l’intention d’une certaine Belle, qui serait une grande admiratrice de son œuvre.

Prénommé Walter, le nain lui explique également qu’il est le seul à pouvoir sauver la jeune femme atteinte d’une maladie bizarre qui la plonge perpétuellement dans le sommeil. Walter veut même qu’il vienne chez eux et lui fasse la lecture afin de la réveiller ! Puisqu’il se trouve que les éléments ne sont pas de la partie, que les trains ne fonctionnent plus et qu’il ne peut donc quitter la ville, Pascal, qui a pourtant une peur bleue des nains, accepte à contrecœur la proposition. Il ne tarde pas à découvrir que ses hôtes habitent en pleine forêt et que le maître de maison pratique la taxidermie...

Depuis Le Théâtre des rêves (Buchet-Chastel, 2006), Bernard Foglino a prouvé son art de détourner le quotidien et la réalité. L’auteur de Bienvenue dans la vraie vie (Buchet-Chastel 2011, repris en Libretto) s’en donne ici à cœur joie. Véritable cauchemar pour son protagoniste, Celle qui dort est en revanche un vrai régal pour ceux et celles qui l’accompagnent.

Al. F.

11.10 2013

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