La quarantième édition des Assises de la traduction, intitulée « Quelle épopée ! » et qui se tenait à Arles du 10 au 12 novembre, a été tout particulièrement riche en conférences, rencontres ou débats, et a honoré avec passion la mission première de l’association de traducteurs Atlas qui a fondé ces rencontres arlésiennes. Défense de la littérature traduite par des actions culturelles, mettant en avant des œuvres rendant compte de la diversité linguistique du monde et, surtout, le métier de traducteur même : réflexions sur le statut, la reconnaissance du travail souterrain d’apporteur de projets, les nouveaux enjeux face à l’intelligence artificielle…
Allemand, anglais, français
De l’Iliade et de l’Odyssée au Mahabharata en passant par les romans de chevalerie, ce furent trois jours intenses placés sous le signe du récit – de ce qu’on peut raconter à travers la parole épique. C’était Babel dans tous ses états : traduction du grec ancien ou du sanskrit vers la langue de Molière, ou traduction intralinguistique de l’Ancien français vers le français d’aujourd’hui. La conférence inaugurale de l’helléniste Pierre Judet de la Combe sur la muse, ce « tiers » qui n’est pas le poète, a donné le "la" des Assises. Le vendredi, le Grand prix de la traduction de la ville d’Arles a été remis des mains du maire Patrick de Carolis à Chloé Billon pour sa traduction en croate de L
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