Livres Hebdo aurait dû publier dès le 26 décembre sur son site le palmarès des livres qui se sont le mieux vendus pendant la semaine précédant Noël. Las, nous n'avons pu les mettre en ligne que le 2 janvier. Nous ne sommes pas non plus en mesure de présenter cette semaine dans nos colonnes les meilleures ventes de la semaine du 24 au 30 décembre, seulement disponibles avec retard sur Livreshebdo.fr. Au motif qu'il « ne [pouvait] être certain que les données des distributeurs [seraient] reçues en totalité et correctement », notre prestataire, GFK, nous a annoncé dès le 30 novembre qu'il reporterait la livraison de ses données de vente chaque fois de six jours pendant les deux semaines des fêtes. Une décision inédite depuis dix-huit ans que les classements Livres Hebdo des meilleures ventes de livres sont établis à partir des panels distributeurs - d'abord celui d'Ipsos puis, à partir de janvier 2015, celui de GFK - et publiés sans faillir en temps et en heure quelle que soit la configuration des jours fériés. Une décision qui questionne aussi l'attention portée par GFK à la filière du livre, dont elle prive les acteurs, éditeurs et libraires, d'informations en temps réel pour la période de vente la plus importante de l'année.

A défaut, on connaît déjà la meilleure vente de la semaine en cours et des suivantes. Lancé le 4 janvier à 320 000 exemplaires, c'est peu dire que Sérotonine est attendu par un lectorat et un marché du livre en manque d'antidépresseurs. Certains hebdomadaires ne s'y sont pas trompés, qui ont fait exploser dès le 19 décembre l'embargo demandé par son éditeur, Flammarion, sur le contenu du nouveau roman de Michel Houellebecq. Après une fin d'année 2018 décevante pour la littérature, l'auteur de La carte et le territoire et de Soumission revient dans la posture du sauveur suprême. Il faut bien une rock star, aussi provocatrice que bankable, poète et prophète à l'aura planétaire pour propulser le livre sur la bonne orbite en 2019.

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