Dans le dernier numéro, qui paraît le 20 janvier, le 16/16 est intitulé Hello… Goodbye !. On y retrouve un grand entretien avec Colum McCann, un texte de J.M.G. Le Clézio, un dossier "Où va l'Amérique", ou encore une nouvelle d'Ernest Hemingway inédite en français, intitulée "La poursuite comme bonheur".
Miser sur la qualité
Élaboré en six semaines, le premier numéro est sorti « sans plan marketing » avec la seule revendication de « dresser un portrait de la société américaine à travers ses écrivains ». « On a aussi fait le pari d’une revue de belle qualité », précise Julien Bisson qui explique qu’à la naissance du projet, le prix médian d’un mook était de 15 euros mais que l’équipe a préféré opter pour un prix à 19 euros afin d’ « atteindre la qualité escomptée ». Même s’il est toujours difficile d’expliquer les ingrédients d’un succès, deux éléments sont évidents pour le rédacteur en chef : « une bonne part de chance et une autre due à la conviction de croire en ce que nous faisons. »
Car « America est aussi une réussite éditoriale », explique Julien Bisson, qui se rappelle avec fierté des grandes voix qui ont jalonné les pages de la revue : « Nous avons réussi à avoir dans notre magazine des auteurs américains qui représentent un vrai témoignage sur la société américaine. » Parmi les gestes fondateurs d’America, il se souvient de l’appel téléphonique de François Busnel à Toni Morrisson, qui deviendra marraine du magazine, mais aussi du décès de cette dernière puis de celui de Philippe Roth : « toute une génération de grands auteurs amenés à disparaître. »