La 17ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris a tranché. Elle juge invalide la citation à comparaître visant Gabriel Matzneff et annule, de ce fait, le procès prévu en septembre.
L’association de lutte contre la pédocriminalité, l’Ange bleu avait lancé, en janvier 2020, un cité à comparaitre à l’encontre de Gabriel Matzneff l’accusant de « crime de viol aggravé ». Elle prenait pour preuve trois articles de L’Obs, L’Express et du Parisien qui évoquaient la relation que l’auteur, alors âgé de 50 ans, avait eu avec Vanessa Springora, de 36 ans sa cadette. Du côté de la défense, Me Emmanuel Pierrat, collaborateur à Livres Hebdo, a mis en exergue une série de motifs de nullité dont le premier - l’Ange bleu n’a pas mentionné d’adresse à Paris - a suffit à invalider le procès. Une décision estimée « scandaleuse » par l’avocat de l’association, Méhana Mouhou, absent durant l’audience pour cause médicale et qui avait demandé un renvoi.
Pas de remords
Celui qui se qualifie volontiers de « philopède » et qui déclarait 20 ans plus tôt, sourire aux lèvres, qu’une fille « très, très jeunes et plutôt plus gentille » nie tout acte de pédo criminalité. Il déclare dans, Vanessavirus, un livre publié en autoédition cette année, être victime d’une « chasse à l’homme » et ne cesse de clamer qu’un « réciproque amour fou » le liait à Vanessa Springora, qui n'avait pas encore 14 ans à l'époque.
Face à la décision de la chambre correctionnelle de Paris, l’Ange bleu a annoncé faire appel. « Chaque livre de Gabriel Matzneff est un aveu ! » proteste Latifa Bennari, le présidente de l’Ange Bleu citée par 20 Minutes.