Adrien Bosc dans le studio de Livres Hebdo - Photo Livres Hebdo
Adrien Bosc : « Si j'étais libraire, je pesterais contre les éditeurs »
Adrien Bosc, à la tête des éditions Julliard et du Sous-sol, se réinvente libraire avec une franchise rafraîchissante. Loin de toute complaisance, il considère que ce métier implique un exercice critique quotidien... contre les éditeurs eux-mêmes ! Un aveu teinté d'humour et de lucidité sur les rouages de la chaîne du livre. Interview.
Si Adrien Bosc devait se convertir en libraire, il admet volontiers qu'il passerait une partie de son temps à « pester ». Contre qui, exactement ? Contre ceux-là mêmes dont il fait partie aujourd'hui : les éditeurs et éditrices.
Avec autodérision, Adrien Bosc pointe du doigt cette fâcheuse tendance de sa profession à l'hyperbole, cette manie de présenter chaque parution comme atteignant un « niveau extraordinaire ». En se mettant à la place du libraire, il se demande comment il maintiendrait une prescription sincère face à la surenchère promotionnelle ?
Dépasser les étiquettes professionnelles
Une question qui se révèle cruciale pour continuer de défendre ce rôle de « passeur » et cet « amour très sincère pour le texte » qui dépassent les étiquettes professionnelles et relient tous les tous les acteurs et actrices de la chaîne du livre.
Reste à découvrir si, une fois revenu dans son rôle pour présenter sa rentrée d’hiver 2026, de Philippe Besson à Pauline Delabroy-Allard en passant par Odile d’Outremont, Cécile Desprairie, la primo-romancière Julia Lepère ou encore l’autrice mexicaine Dahlia de la Cerda, l'éditeur parvient à éviter les surenchères – et à ne pas faire pester ses amis libraires.
Un homme ou une femme de lettres ou d’affaires nous raconte une signature marquante. Aujourd’hui, Laure Adler à propos d'À ce soir (Gallimard), récit de la disparition de son fils Rémi.
Dans À l’école des filles, à paraître le 8 janvier chez Robert Laffont, Noëlle Châtelet revient sur ses années de formation dans des pensionnats de la région parisienne. Livres Hebdo est allé à sa rencontre.