Cinéma

Abdelattif Kechiche ravive la blessure de François Bégaudeau avec "Mektoub, My Love"

Mektoub My Love, canto uno d'Abdellatif Kechiche

Abdelattif Kechiche ravive la blessure de François Bégaudeau avec "Mektoub, My Love"

Abdellatif Kechiche transpose librement le roman de François Bégaudeau, La blessure, la vraie, paru chez Verticales en 2011.

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Par Vincy Thomas
Créé le 20.03.2018 à 12h00

Abdellatif Kechiche est de retour avec une nouvelle adaptation. Après Le bleu est une couleur chaude qui avait donné La vie d’Adèle, Palme d’or à Cannes, il transpose librement et en s'appropriant les thèmes qui lui sont chers – la jeunesse, la passion amoureuse – le roman de François Bégaudeau, La blessure, la vraie (Verticales, 2011).
 
Réintitulé Mektoub My Love, canto uno, le film avait été présenté en compétition au Festival de Venise en septembre 2017.  Comme souvent, Kechiche a modifié de nombreux éléments du récit initiatique, à commencer par le lieu – on passe de la Vendée au sud de la France – et l’époque – des années 1980 à 1994.

Trois en un

Tourné il y a près de deux ans, le film devait sortir au printemps 2018. En souhaitant finalement diviser son film en deux parties, le réalisateur a été contraint de retarder sa diffusion à cause d’un problème contractuel avec l’un de ses financeurs qui n’était lié que pour un seul film. Le deuxième volet serait déjà tourné. On évoque même un troisième film en préparation.
 
Mektoub My love est l’histoire d’Amin, apprenti scénariste installé à Paris, qui retourne un été dans sa ville natale, Sète, pour retrouver famille et amis d’enfance. Accompagné de son cousin Tony et de sa meilleure amie Ophélie, Amin passe son temps entre le restaurant de spécialités tunisiennes tenu par ses parents, les bars de quartier, et la plage fréquentée par les filles en vacances. Fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, Amin reste en retrait et contemple ces sirènes de l’été, contrairement à son cousin qui se jette dans l’ivresse des corps. Mais quand vient le temps d’aimer, seul le destin – le mektoub – peut décider.
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Le livre de Bégaudeau se déroulait durant l’été 1986. Le narrateur y décidait de trouver une fille, échafaudant des stratégies, jouant de malchance, puis entamant une romance imprévue. Mais lors du bal du 14 Juillet, tout s'accélère et tourne au cauchemar. Une plaie encore à vif vingt-cinq ans plus tard qui valu à l’écrivain le prix du Cercle littéraire de Canal+ Cinéma 2011. Le roman est aussi disponible en poche chez Folio.
 
François Bégaudeau est doublement en librairie cet hiver avec un essai coécrit avec notre collaborateur Sean J. Rose, Une certaine inquiétude (Albin Michel) et sa pièce de théâtre, La bonne nouvelle (Les solitaires intempestifs).
 

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