À l'occasion de la journée mondiale du livre et du droit d'auteur, l'Asfored et l'Unesco ont organisé une conférence autour de l'intelligence artificielle ce mardi 23 avril. Intitulée "Intelligence artificielle & édition : entre promesses futuristes et défis actuels", cette matinée a accueilli Olivier Mégean, ancien P-DG du Point et créateur du cabinet de conseil Omestra, une entreprise de conseil en stratégie de transformation par l’IA, la traductrice, autrice et compositrice Peggy Rolland et Laurence Mayer-Robitaille qui travaille au sein du secrétariat de l’Unesco. Retour en quatre points clés sur cette matinée professionnelle.
- Une machine prédictive et non “intelligente”
Malgré sa dénomination, l’intelligence artificielle est en réalité une intelligence prédictive car elle ne cherche pas à trouver une réponse, mais à répondre de la façon la plus probable au mot qui suit. “Quand Chat GPT vous sort dix lignes ou 50, la machine n'a pas prévu la fin du texte, il la génère coup à coup, ligne à ligne”, souligne Olivier Mégean.
- Une utilisation désormais massive
Accessible au grand public depuis novembre 2022, l’usage des IA génératives s’est véritablement massifié en un an et demi. Selon Similarweb, en décembre 2022, 56,9 millions de visiteurs uniques avaient utilisé ChatGPT. En mars 2023, ils étaient 186,4 millions.
- Les sources de Chat GPT
Chat GPT est l’un des modèles de langage (LLM) les plus puissants au monde mais un langage qui, pour se développer, a dû s'entraîner. “On parle de millions de sites web !”, interpelle Olivier Mégean qui, reprenant un article du Guardian, détaille cette base de données aux dimensions énormes. Cette dernière serait notamment composée de 16% de sources “business”, 13% seraient trouvés sur des sites d’informations en ligne et 11% sur des sites d'entertainment. “Wikipédia représente 0,6% de la base d'entraînement”, précise Olivier Mégean.
- Un coût énergétique qui pose problème
Selon une étude réalisée par l’équipe du Pr Shaolei Ren, une série de 5 à 50 questions consomme l'équivalent d’une petite bouteille d’eau. Une étude complétée par la plateforme Greenly qui propose de mesurer l’impact écologique de l’IA en … trajets d’avion ! Par exemple, pour répondre automatiquement à un million de mails par mois pendant un an, Chat GPT consommerait 240 tonnes de CO2, soit l'équivalent de 136 voyages aller-retour entre Paris et New York.
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