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Versailles : sept jours de sursis pour la librairie Antoine

Antoine Michon - Photo DR

Versailles : sept jours de sursis pour la librairie Antoine

Le propriétaire des murs de la librairie Antoine, à Versailles (Yvelines), souhaitait tripler le loyer. Tenu de répondre avant le 30 juin, le gérant Antoine Michon a obtenu une semaine supplémentaire pour discuter d’un éventuel allègement. Il sera fixé le 7 juillet.

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Par Charles Knappek
Créé le 03.07.2023 à 15h48

La librairie Antoine, institution versaillaise depuis sa création en 1893, devra-t-elle quitter son local du 16, rue du Général-Leclerc, dans le quartier Saint-Louis ? Antoine Michon, qui l’a reprise en 2015, ne l’espère pas. Mais le libraire, confronté à la volonté du propriétaire des murs de tripler son loyer à compter du 30 septembre 2023, n’a pas toutes les cartes en main.

Début juin, il a reçu un avis d’augmentation du tarif appliqué au loyer qui entrera en vigueur lors du renouvellement du bail, le 1er octobre. Il avait jusqu’au 30 juin pour se décider entre accepter l’augmentation ou chercher un autre local, voire aller au contentieux. Selon 78 Actu, le loyer exigé passerait ainsi de 19 000 à 57 000 euros par an.

Soutien de nombreux écrivains 

Pour tenter de sauver sa librairie, Antoine Michon avait entretemps mis en ligne une pétition visant à mobiliser sa clientèle et médiatiser son cas. Une stratégie payante puisque de nombreux médias, tant nationaux que locaux, lui ont consacré des articles.

La pétition, qui a recueilli 1 488 signatures dont celles de nombreux écrivains (Fabrice Humbert, Etienne Klein, Alexis Ragougneau, Brigitte Giraud, Monica Sabolo ou encore François-Henri Désérable), a finalement été fermée fin juin « dans un souci d’apaisement » avec le propriétaire. Celui-ci avait dans un premier temps refusé à quatre reprises les propositions de rencontre amiable avec Antoine Michon, avant de finalement se raviser.

Les deux hommes ont convenu de se voir cette semaine pour discuter des modalités de l’évolution du loyer. « La porte n’est plus complètement fermée, elle est maintenant entrebâillée, confie Antoine Michon à Livres Hebdo. Nous avons une nouvelle échéance fixée au vendredi 7 juillet pour nous décider ».

Toutes les hypothèses sont envisageables. Une solution de compromis pourrait notamment être de réduire la surface de la librairie, aujourd’hui estimée à 118 m2, pour permettre à Antoine Michon de conserver un niveau de loyer supportable.

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