Marie Curie en livres
Sa destinée a inspiré de nombreux ouvrages. Parmi les plus récents, il y a la biographie BD Marie Curie de l’italienne Alice Milani (Cambourakis, 2019), La vie de Marie Curie de Jane Kent et Isabelle Munoz, livre jeunesse illustré (La librairie des écoles, 2019), ou le roman graphique Radioactive: Marie & Pierre Curie de Lauren Redniss (Fleuve éditions, 5 mars). A paraître, Belin jeunesse prévoit le 3 juin Le journal de Marie Curie, une biographie romancée pour les plus de 9 ans, de Gertrude Dordor, illustré par Daphné Collignon. Et on retrouve la savante dans Ce que la France doit aux Français venus d’ailleurs, portraits de 18 citoyens immigrés signés Dimitri Casali et Céline Bathias-Rascalou (First, 23 avril) ainsi que dans Qui fait bouger le monde?, livre jeunesse documentaire et illustré de Séverine Clochard et Maud Riemann (Milan jeunesse, 15 avril).
Mathias Malzieu adapte son propre roman, Une sirène à Paris, avec Nicolas Duvauchelle, Rossy de Palma et Romane Bohringer dans les rôles principaux. Il s’agit d’une fable fantastique à la Amélie Poulain, dans un Paris un peu fantasmé, où un jeune homme au cœur brisé est le seul à ne pas succomber au chant maléfique d’une sirène de la Seine. Insensible en apparence, il la recueille alors qu’elle est échouée sur un quai parisien. Au risque d’en tomber amoureux et de mourir à son tour.
Une sirène à Paris, Prix Babelio des lecteurs dans la catégorie imaginaire, est paru il y a un an chez Albin Michel et vendu à 25000 exemplaires selon GFK. Le film a été tourné à la fin de l’été. Un parcours aussi fulgurent que rare dans le cinéma français. Le livre est aussi disponible en grands caractères (éditions de la Loupe) et en livre audio (Audiolib, lu par l’auteur).
Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos, avait déjà co-réalisé l’adaptation de son roman La mécanique du coeur, Jack et la mécanique du coeur, film d’animation sorti en 2014.
Outre une génie et cette sirène, la femme est très présente cette semaine au cinéma, et même le féminisme avec La bonne épouse, comédie légèrement décalée avec Juliette Binoche, Noémie Lvovsky, Yolande Moreau et Edouard Baer, et le documentaire Femmes d’argentine, de Juan Solanas.
La bonne épouse est l’histoire d’une école ménagère alsacienne, qui va s’émanciper à l’aube de mai 68. Si peu de documents écrits existent sur le sujet, on peut lire sur le sujet La révolution du féminin de Camille Froidevaux-Metterie, que Gallimard vient de publier en poche chez Folio, ou Femmes et filles: mai 68, ouvrage collectif décryptant la place de la femme dans la société à cette époque, édité par L’Herne en 2018. On peut aussi replonger dans le roman de Danuel Crozes, Ces gens du beau monde (Rouergue, 2002) qui raconte l’histoire d’Estelle, qui transforme sa ferme familiale en école ménagère dans l’Aveyron.
Autour de la discussion de la loi sur l’IVG, Femmes d’Argentine suit la mobilisation des féministes du pays pour rendre l’avortement légal, alors qu’une femme meurt chaque semaine des suites d’une opération clandestine. Dans Qui a peur d’Annie Ernaux? (Lunatique, 2019), Jérôme Deneubourg raconte l'avortement clandestin subi en 2016 par Victoria, son ex-compagne, alors que cette pratique peut-être sanctionnée d’une peine de prison.