Si l'on peut mesurer la qualité d'un Goncourt à la diversité des participants à la fête qui, le soir même chez son éditeur, suit l'attribution du prix, le roman de Jean-Paul Dubois s'inscrit parmi les meilleurs. Lundi 4 dans la charmante cour du boulevard Montparnasse où L'Olivier a élu domicile, se sont pressés autour de l'auteur toulousain et de son éditeur, Olivier Cohen, aussi bien les équipes de sa maison mère, Le Seuil, emmenées par son P-DG Hugues Jallon, une poignée de cadres du groupe Média-Participations qui le détient et les anciens P-DG de La Martinière et du Seuil, Hervé de La Martinière et Olivier Bétourné, Marie-Pierre Sangouard et Pascale Buet, les patronnes de la diffusion d'Interforum, qui met le catalogue de L'Olivier en marché, que, dans un réjouissant mélange de générations à l'image de la transformation en cours du secteur, des confrères et consœurs de multiples maisons à l'instar de Teresa Cremisi ou d'Anne-Marie Métailié, des agents, des représentants des médias dont la directrice de France Culture Sandrine Treiner, de nombreux auteurs au premier rang desquels, champion du fair play, Olivier Rolin, ancien du Seuil passé chez Gallimard et candidat malheureux au Goncourt 2019.

Mais, en dépit de ou peut-être aussi grâce à son titre à rallonge, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon coche bien d'autres cases lui promettant une belle carrière en librairie. Une histoire humaine riche et incarnée, une belle écriture, un format accessible, un auteur discret, sympathique et néanmoins reconnu depuis le prix Femina d'Une vie française (2004, déjà à L'Olivier), un éditeur de forte réputation, une position favorable mais pas trop parmi les meilleures ventes sont autant d'ingrédients qui ont pu convaincre les jurés du plus prestigieux prix littéraire français. Ils permettent également d'augurer, comme pour le prix Renaudot de Sylvain Tesson dévoilé simultanément, de belles ventes dans les mois qui viennent.

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