Résultats contrastés pour les éditeurs anglo-saxons

Résultats contrastés pour les éditeurs anglo-saxons

Penguin, Random House (UK), Harlequin et McGraw Hill sauvent des résultats financiers médiocres grâce à la bonne forme des livres numériques.

Par Justine Tosonian
avec jt Créé le 25.10.2013 à 17h31

Penguin
L'une des filiales du plus grand groupe mondial d'édition, Pearson, a subit une érosion de ses ventes durant le premier semestre 2011 : 524 millions d'euros, soit 4% de moins qu'en 2010 à la même période. Les bénéfices d'exploitation ont eux aussi baissé : 2 millions de livres sterling en moins par rapport à 2010 (pour s'élever à 48 millions d'euros). Mais l'éditeur peut compter sur la vente de livres numériques qui connaît une forte croissance (+ 128%), soit 73 millions d'euros (14% des ventes totales de Penguin à travers le monde).

Le numérique a connu un vif engouement notamment grâce à la version augmentée de Sur la Route de Kerouac, la lancée de la seconde application BabyTouch, et l'application Miriam Stoppard's Pregnancy lancée par sa filiale éditoriale DK.

De son côté, la partie éducative internationale de Pearson a rapporté à la compagnie mère 732 millions d'euros durant la première moitié de 2011 (contre 577 millions à la même période en 2010) et les bénéfices d'exploitation s'élèvent à 72 millions d'euros (contre 41 millions en 2010).

Random House (UK)
Le chiffre d'affaire de Random House UK a stagné en 2010 (339 millions d'euros), au même niveau que 2009. Les ventes numériques (4 724 titres) ne représentaient que 2% des ventes de RHG à la fin de l'année 2010. Et les profits ont légèrement baissé de 2%, passant de 44,3 millions de £ à 42,5 millions de £.

Le catalogue du groupe a gagné 57 prix en 2010, occupant ainsi 30% de la liste des bestsellers établie par Sunday Times. Ses filiales Vintage et Transworld ont eu des succès notavles, avec la publication des livres de Tony Blair, Lee Child et Jilly Cooper.

Harlequin
Harlequin souffre d'une chute de vente et de profits à cause du passage du livre papier au livre numérique, doublé d'un gros retour de livres (en partie dû à la faillite de Borders). Ainsi, durant les six premiers mois de 2011, les recettes d'Harlequin sont passées de 169 millions d'euros à 166 millions d'euros. Quant au bénéfice d'exploitation, ils sont passés de 32 millions d'euros à 28 millions d'euros.

Torstar, la compagnie mère, a signalé que les ventes de livres imprimés, en forte baisse, n'étaient pas compensées par la croissance des ventes de livres numériques, qui représentent désormais 15% du profit total (contre 7% en 2010).

McGraw-Hill Education
L'éditeur américain a passé un sale semestre. Pour la première moitié de 2011, le chiffre d'affaire de MacGraw-Hill Education a baissé de 4,9% (pour un total de 591 millions d'euros) et la société a subi une perte d'exploitation de 23 millions d'euros (contre une perte de 7 millions d'euros dans la première moitié de 2010).

Le deuxième trimestre a durement touché la filiale scolaire : les ventes ont baissé de 10,1% (206 millions d'euros). Durant cette période, les ventes des autres secteurs du groupe, qui comprennent l'enseignement supérieur, le milieu professionnel et l'international, ont augmenté de 1,8%, atteignant ainsi les 172 millions d'euros. Les raisons de cette hausse viennent des investissements croissants, davantage de produits numériques proposés et une augmentation du nombre d'abonnements en ligne.

Les dernières
actualités