[Réseaux sociaux et édition] Belfond : « Les gens achètent ce qu'ils connaissent »

Anne Chamaillard © DR

[Réseaux sociaux et édition] Belfond : « Les gens achètent ce qu'ils connaissent »

Tous les vendredis pendant l'été, Livreshebdo.fr vous propose des interviews d'éditeurs à propos de leur stratégie sur les réseaux sociaux pour leurs livres de la rentrée littéraire.

avec sp Créé le 15.04.2015 à 22h43

Belfond est l'éditeur français -hors poche- qui a l'une des plus importantes communautés d'abonnés sur Facebook:: 23 400 à ce jour. Les éditions Belfond (2 750 abonnés sur Twitter), spécialisées dans la littérature française et étrangère, misent en effet sur une relation privilégiée avec les lecteurs pour élargir leur communauté. Leurs pages ainsi que leur chaîne YouTube (placedesediteurs1, 107 abonnés), une newsletter de 20 000 abonnés et des newsletters spécialisées pour les auteurs majeurs, diffusent des informations en avant-première.

Anne Chamaillard, directrice de la communication de Belfond, explique qu'il s'agit d'un travail d'équipe au sein du groupe Place des éditeurs, entre l'éditorial, le service marketing, la communication et le service de presse. Elle répond aux questions de Livres Hebdo.

Livres Hebdo: Comment préparez-vous votre stratégie sur les réseaux sociaux pour vos livres de rentrée?
Anne Chamaillard:
Il n'y aura pas de différence avec les autres livres de l'année. Pour autant, à la rentrée littéraire, il est plus difficile d'émerger sur le web. Pour dynamiser le démarrage de Transatlantic, le livre de la rentrée de Colum Mc Cann, nous faisons du teasing et créons une attente plusieurs semaines en amont. Pour un livre moins attendu, nous comptons surtout sur les coups de coeur des libraires; nous le faisons lire en avant-première par les libraires, la presse et les blogueurs. Nous avons créé un partenariat important avec Babelio, qui est une communauté très réactive et très curieuse. C'est encourageant, car le lecteur est le coeur du métier.

LH: Vos auteurs sont-ils impliqués sur les réseaux sociaux?
AC:
Nous gérons une page Facebook pour les éditions Belfond, et d'autres pages pour nos auteurs majeurs, comme Haruki Murakami, Harlan Coben ou Douglas Kennedy. Certains animent leurs propres pages, d'autres y interviennent de temps en temps à notre demande, comme Françoise Bourdin [sa page compte 13 970 fans, ndlr].

LH: Quel impact ont les réseaux sociaux chez Belfond en termes de marketing et de communication?
AC:
Il est difficile de traduire cet impact en chiffres de vente. Il s'apparente plutôt au bouche-à-oreille: plus il y a de résonance autour d'un ouvrage, plus on voit que nos marques existent. Nous avons une bonne réputation sur le net, sur les blogs par exemple. Ce «bruit» et cette bonne e-reputation servent au référencement et à la visibilité de nos produits. Dans cette caisse de résonance, le client-lecteur est au centre du modèle. S'il a vu nos livres sur le net, il va les voir plus facilement dans les librairies; cela va conforter son acte d'achat. En période de crise, les gens achètent ce qu'ils connaissent.

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