Lire aussi : Rentrée d'hiver des romans étrangers : l'audace des ailleurs
- Gabriel Tallent, La Voie (Traduit par Laura Derajinski, Gallmeister, 21 janvier)
Huit ans après son premier roman, My Absolute Darling, vendu à plus de 350 000 exemplaires en France (grand format et poche), l’Américain Gabriel Tallent revient avec une histoire sur le pouvoir rédempteur de l’amitié, tirée à 50 000 copies. Dans le sud du désert de Mojave, Dan et Tamma, un jeune homme et une jeune femme inséparables, traversent leur dernière année de lycée. Ils passent leur temps à escalader des rochers durant les froides nuits du désert. Animés par un rêve commun d’aventure, ils se heurtent toutefois à leurs différences de milieu social et d’ambition.
- Anna Hope, Nos héritages (Traduit par Marguerite Capelle, Gallimard, 8 janvier)
Imprimé à 35 000 exemplaires, le cinquième roman d’Anna Hope plonge dans les arcanes d’une famille d’aristocrates britanniques, déstabilisée par la mort du patriarche Philip Brooke. Richissime, il laisse derrière lui un manoir du Sussex entouré d’un domaine luxuriant, ainsi qu’une femme et trois enfants qui regrettent bien peu sa disparition. Autour des funérailles de ce mari volage et père absent, l’autrice de Nos espérances livre un drame familial où chacun est tiraillé par l’argent et les secrets du passé, tout en questionnant ce que cet héritage représente en termes de privilèges.
- David Szalay, Chair (Traduit par Benoît Philippe, Albin Michel, 7 janvier)
Lauréat du Booker Prize 2025, Chair, sixième roman de David Szalay, retrace la vie d’István, de son adolescence en Hongrie — marquée par un centre de détention puis son engagement dans l’armée — à son retour au pays à un âge avancé. L’essentiel du récit se déroule toutefois à Londres, où il a immigré et connu une ascension sociale. À travers ce parcours, l’auteur, qui a déclaré vouloir écrire « sur la vie en tant qu’expérience physique », signe une anatomie de l’homme contemporain, décortiquant la crise de la masculinité dans un monde dominé par le culte de la performance.
- Charlotte McConaghy, Les Fantômes de Shearwater (Traduit par Marie Chabin, Gaïa – Actes Sud, 7 janvier)
Habituée à s’emparer des enjeux écologiques dans ses précédents romans, la romancière australienne dépeint ici la lutte d’une famille pour la survie, dans un futur proche ravagé par le changement climatique. Après avoir fui l’Australie, Dominic Salt et ses trois enfants deviennent les gardiens — et seuls habitants — de Shearwater, une île isolée au milieu de l’océan Austral, abritant la plus grande banque de graines du monde. Lorsque qu’une femme s’échoue sur le rivage, le doute s’insinue : que vient-elle vraiment chercher ? Deux éditions sont prévues pour un tirage total de 17 000 exemplaires.
- Jodi Picoult, Mon nom ne suffit pas (Traduit par Carine Chichereau, Charleston, 13 janvier)
Révélée par La Tristesse des éléphants (2017) et Mille petits riens (2018), l’Américaine Jodi Picoult publie chez Charleston un roman autour de la littérature et de l’émancipation, tiré à 20 000 copies. Deux femmes, séparées par plus de quatre siècles, doivent se cacher derrière un pseudonyme. À New York, en 2013, Melina Green vient d’écrire une pièce inspirée de la vie de son aïeule, mais doute de pouvoir la mettre en scène sur un Broadway dominé par les hommes. Son ancêtre, la poétesse Emilia Bassano, serait quant à elle la véritable autrice des pièces de Shakespeare…
- Sandro Veronesi, Septembre noir (Traduit par Dominique Vittoz, Grasset, 7 janvier)
Prix du Livre étranger France Inter–Le Point 2021 avec Le Colibri, Sandro Veronesi revient avec un roman sur le pouvoir du langage et la nostalgie de la fin de l’enfance. Le récit plonge dans les souvenirs de Luigi Bellandi, professeur et traducteur, qui se remémore l’été 1972, celui de ses « douze ans et quatre mois ». Un été de découvertes, de premiers désirs, mais aussi d’un drame familial imminent, sur fond du massacre perpétré par l’organisation terroriste Septembre noir lors des Jeux olympiques de Munich. Grasset en propose un tirage de 16 000 exemplaires.
