Raymond Aubrac, l'une des dernières grandes figures de la Résistance, est mort mardi 10 avril à l'âge de 97 ans à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

Il avait publié deux autobiographies, Où la mémoire s'attarde (Odile Jacob) en 1996 et, avec son petit-fils Renaud Helfer-Aubrac, Passage de témoin (Calmann-Lévy) l'an dernier. Auteur de nombreuses préfaces, Raymond Aubrac a également été lui-même l'objet de plusieurs ouvrages, notamment Raymond Aubrac : résister, reconstruire, transmettre de Pascal Convert (Seuil, 2011).

Né le 31 juillet 1914, le jour de l'assassinat de Jean Jaurès, il a grandi au sein d'une famille de commerçants juifs. Cofondateur du mouvement "Libération Sud", Raymond Aubrac était l'un des derniers cadres de la Résistance et l'un des derniers à avoir connu Jean Moulin. Il était également le dernier survivant des chefs de la Résistance, réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR).