Les petits éditeurs indépendants font souvent face à des difficultés financières, et la crise économique ne les épargne pas. En témoignent les turbulences que traverse Quidam, dont le catalogue de littérature contemporaine est de grande qualité. Fragilisé par 55 000 euros de dettes, Pascal Arnaud, le fondateur, cherche un investisseur "partenaire" pour poursuivre son activité. «J'ai dû prendre des décisions drastiques", explique-t-il. Auparavant au CDE-Sodis, il est revenu en novembre à une diffusion-distribution en direct. La production de nouveautés est gelée depuis mai. Pour l'instant, il se concentre sur le fonds : en décembre et en janvier, il propose un compte ferme aux libraires, avec des remises de 45 % pour une commande de 3 livres, de 48 % pour 6 livres et de 50 % au-delà. S'il trouve un investisseur, il recommencera à publier en mars, mais se limitera à 4 titres par an, contre une dizaine ces dernières années. "Nous avons connu le schéma classique des problèmes de croissance des petites structures, dit-il. La question des retours est devenue centrale, même en ajustant les mises en place. La crise n'a rien arrangé."