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Plongée dans les archives de la propriété industrielle

Gardien de la mémoire de l'innovation technique en France, l'INPI conserve pas moins de 7,4 millions de documents. - Photo INPI

Plongée dans les archives de la propriété industrielle

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Créé le 11.03.2020 à 11h57

Qu'ont en commun une bouteille de Perrier, le nom Chanel n° 19 et le dessin technique d'un pneu Michelin ? Tous trois font partie des fascinantes archives publiques de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). Chargé de recevoir, examiner et délivrer les titres de propriété industrielle, cet établissement public placé sous la tutelle du Ministère de l'Economie et des Finances, fêtera ses 70 ans en 2021. Gardien de la mémoire de l'innovation technique en France, il conserve pas moins de 7,4 millions de documents. Et c'est à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, que sont conservés les 145 kilomètres linéaires d'archives. Près de 3 millions de dossiers de brevets d'invention, 4 millions de dépôts de marques et 772 000 dessins et modèles s'y côtoient. On y trouve également un peu plus d'un million de photographies et 5 kilomètres linéaires d'objets manufacturés.

Peu connu, ce fonds exceptionnel a été récemment inventorié afin d'en favoriser la diffusion et l'exploitation. Afin de valoriser son patrimoine, l'INPI l'a mis en scène par thèmes illustrés comme les sciences et techniques, les grandes inventions, les télécommunications, le luxe, la mode, l'alimentation, la musique, les arts ménagers ou encore les transports. Que ce soit pour reconstituer l'évolution d'une marque ou d'une entreprise, pour retracer l'histoire d'un objet ou d'un courant culturel, économique ou social, pour illustrer un projet éditorial ou artistique, l'INPI est une formidable source d'inspiration iconographique. « Nous n'avons pas seulement des documents sur l'industrie ou les sciences mais plein de jolies choses qui concernent les arts, l'histoire culturelle, économique et sociale. Et nous sommes là pour renseigner, guider et répondre aux besoins des éditeurs ou des musées », explique Steeve Gallizia, chargé de valorisation des fonds patrimoniaux. 

L'INPI dispose de trois bases de données « Marques », « Brevets » et « Dessins et modèles » accessibles librement. Les ressources disponibles peuvent être réutilisées gratuitement (sous réserve de droits de propriété intellectuelle détenus par des tiers). Si une partie des collections est disponible sur le web grâce à un partenariat signé par l'institution avec Google Arts et Culture, le public peut directement s'adresser à l'INPI pour être orienté dans sa recherche (archives@inpi.fr). Mylène Moulin

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