Série d'été 2024

[Pendant les Jeux olympiques 2/5] Alban Cerisier : « Le sport m’apporte endurance et résistance »

Alban Cerisier, éditeur, archiviste et auteur, a également un profil de marathonien - Photo DR

[Pendant les Jeux olympiques 2/5] Alban Cerisier : « Le sport m’apporte endurance et résistance »

À l’occasion des Jeux olympiques de Paris, Livres Hebdo a choisi d’interroger les acteurs du livre sur leur rapport au sport. Quatre éditeurs et une éditrice, tous pratiquants aguerris, se sont prêtés à l’exercice. Deuxième de notre livre, Alban Cerisier, secrétaire général de Gallimard et président du club d'athlétisme de Chartres, témoigne de ce que le sport apporte à sa vie professionnelle.

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Par Éric Dupuy
Créé le 31.07.2024 à 10h00

À 52 ans, le multi-casquettes de Gallimard (secrétaire général, directeur de collection, éditeur, auteur, archiviste…) porte également fièrement le couvre-chef de président du club d’athlétisme de Chartres, en Eure-et-Loir. Dès qu’il n’a pas la tête dans l’édition, Alban Cerisier a les jambes sur l’asphalte et le tartan : après de nombreuses années à pratiquer la course à pied sous toutes ses formes avec plusieurs marathons à son actif, il s’est mis à la marche athlétique. Une passion qui lui apporte bien plus qu’une simple bouffée d’oxygène.

Livres Hebdo : Quels sports pratiquez-vous et depuis combien de temps ?

Alban Cerisier : Je me suis mis assez jeune au cross-country (discipline d’athlétisme de course à pied dans la nature, ndlr) sans être en club et puis plus tard à la course sur route et sur piste. Ma femme étant également adepte de la course à pied (et souvent devant moi !), on s’est pris au jeu : quelques marathons, beaucoup de semis et des 10km, les 100km de Millau (dans l'Aveyron, ndlr) mais sans dossard, les trails en montagne (la 6000 D à Tignes) etc. En revanche je suis allé en club d’athlétisme dans un second temps, et j’y ai trouvé de quoi progresser et prendre du bon temps.

« Assise sociale de grande diversité »

À quelle fréquence en faites-vous aujourd’hui ?

J’en fais beaucoup : trois à quatre fois par semaine ! Depuis deux ans, je fais du mixte course-marche et surtout de la marche athlétique, en compétition. Ce n’est pas de la marche nordique, attention ! (Cette dernière ce pratique avec des bâtons, ndlr). Je réalise des 5 000 ou 10 000 mètres sur piste, mais j’alterne les disciplines pour éviter de me blesser et être en forme pour les compétitions ; car mon truc, c’est quand même la compet’.

Le sport prend une place énorme dans votre vie, finalement… Qu’est-ce qu’il vous apporte en tant qu’individu ?

Au-delà de l’aspect physique, le sport équilibre ma vie en général et c’est une passion familiale. Je suis aussi président d’un important club d’athlétisme à Chartres (l’Aclam), où je vis. Il faut gérer beaucoup de choses, notamment des athlètes de haut niveau dont une jeune femme formidable, Rose Loga, championne de France et qui sera aux Jeux olympiques cette année aux épreuves de lancer de marteau. Une grande fierté. Le club, c’est un peu mon investissement dans la vie de la société, même si cela tend un peu mon emploi du temps ! Mais il y a beaucoup de monde autour de moi qui m’aide dans cette charge et qui me permet d’avoir une assise sociale de grande diversité, ce qui est très complémentaire par rapport à ce que je peux vivre à Paris. Je crois beaucoup aux vertus individuelles et collectives de la pratique sportive... comme à celles de la lecture !

Dans la vie pro comme dans le sport, « des coups durs qu’il faut dépasser »

Et dans votre expérience professionnelle ?

Je ne suis pas du tout un sprinter, je n’ai jamais eu l’explosivité ni la musculature nécessaires !  Mais il y a deux volets intéressants dans la course de fond, c’est la résistance à l’effort et l’endurance, qui permettent d’en apprendre beaucoup sur soi. Et c’est également une nécessité dans mon milieu professionnel avec des dossiers souvent longs à gérer, avec parfois des coups durs qu’il faut dépasser. Et il y a une particularité avec la marche athlétique également pertinente pour le milieu professionnel : c’est que lorsque vous n’êtes pas totalement concentré sur l’effort que vous fournissez, sans vous en rendre compte, vous ralentissez et vous commettez des fautes techniques. Ce n’est pas le cas avec la course à pied par exemple. Donc pour moi, chaque sport à son intérêt qui peut être profitable dans la vie professionnelle. Mais je dois dire inversement que la vie professionnelle m’aide beaucoup pour gérer le club, créer les conditions propres à l’éclosion des talents et à la satisfaction de chacun.

Alban Cerisier et Rose Loga
Alban Cerisier avec Rose Loga, médaillée de bronze aux Championnats d’Europe d’athlétisme de Rome (lancer de marteau), et son entraîneur Baptiste Lacourt, en juin 2024.- Photo DR

Que vous inspirent ces Jeux olympiques à Paris ?

J’ai toujours été un fervent amateur des Jeux olympiques où qu’ils soient car c’est le moment où tous les sports fondamentaux sont représentés. Ceux-là sont particuliers pour moi car je vais suivre Rosa Loga après sept ans de préparation, c’est très long et c’est un bel aboutissement ! Je suis tellement heureux pour elle et notre club !  

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