A l'instar d'Alexander Supertramp, héros du film
Into the wild, le narrateur du premier roman de Paul-Bernard Moracchini,
La fuite, à paraître le 17 août chez Buchet-Chastel, fuit une société pour laquelle il n’a que dégoût et mépris pour une nature vénérée. Son seul désir est de rejoindre un refuge perdu en pleine montagne pour y vivre en autarcie.
"De lourds bagages pour de bien trop lourds voyageurs. Ainsi commence ma fuite", annonce le narrateur en ouverture du roman. Prêt à partir sur le quai de la gare qui l’emmenera jusqu’à son refuge isolé
, il enrage encore et toujours sur ceux qui l’entourent :
"Cette médiocrité, jamais ils ne l’élimineront, jamais !".
Au rythme des saisons, le jeune ermite se délaisse de son aigreur pour s’essayer à la vie en pleine nature :
"Un quotidien de trappeur plus que de sage méditatif car cette fuite est une chasse, rythmée de traque plus que de contemplation", écrit
Véronique Rossignol dans son avant-critique pour Livres Hebdo. La survie physique se double d’épreuves psychologiques face à la solitude. Aussi se glissent au cours du roman des passages d’hallucinations lyriques, à
"la prose enfiévrée et sanguine", comme le rapporte Véronique Rossignol.
Lauréat du Prix du Jeune écrivain 2015, Paul-Bernard Moracchini vit entre la Corse et Nice. Auteur-compositeur-interprète et musicien, notamment dans des groupes de
covers, il est à l’origine de la création du groupe Orso, dont il a composé et écrit tous les titres.