Charlie au Tibet. Le 8 juin 1924, Sandy Irvine et George Mallory, deux intrépides alpinistes britanniques, disparaissaient sur l'Everest, à quelques mètres du sommet. Mais l'ont-ils atteint ? Ou bien faudra-t-il attendre encore pour que la plus haute montagne du monde soit vaincue ? Seules pourraient en témoigner des photos qu'ils auraient prises, avant de mourir, grâce à leur appareil Kodak Vest Pocket, fabriqué en 1912, lequel aurait été récupéré sur le corps de Mallory (le corps d'Irvine, lui, n'a jamais été retrouvé). Mais où est passé ce précieux appareil ? Contient-il encore sa pellicule de huit clichés, et que montrent-ils ?

C'est à toutes ces questions que Césaire Chatel, dit Charlie, un ancien avocat devenu guide de haute montagne à Chamonix, spécialiste de la récupération des objets perdus, va s'efforcer de répondre. Il a été embauché par William Miller, célèbre milliardaire et aventurier anglais obsédé par l'expédition Irvine-Mallory − on découvrira à la fin que ses buts ne sont pas vraiment désintéressés. En attendant, Charlie aura crapahuté en France, à Londres, et plusieurs fois au Tibet, suivant des pistes bien entortillées et rencontrant des témoins bizarres, comme Gladys May, la bibliothécaire de la Royal Geographical Society, ou M. Shenyen, le conservateur du musée Tsering Chey Nga à Lhassa, qui joue au chat et à la souris avec lui. Il réussira à démêler l'imbroglio, mais n'en sortira pas indemne. Mêlant réalité et fiction, Nicolas Le Nen, montagnard lui-même, nous offre un suspense original, glacial et dépaysant.