Sous des pseudonymes variés (G. Morris, Géo Moris, Gilles Morris, G.M. Dumoulin, G. Morris Dumoulin ou encore Vic St Val...), Gilles-Maurice Dumoulin aura marqué la littérature populaire, auteur depuis le début des années 1950 d'environ 200 romans, principalement dans le genre policier. Il s'est éteint à Paris, le 10 juin, âgé de 92 ans.
Né le 16 janvier 1924 au Havre, Gilles-Maurice Dumoulin débute devant une machine à écrire dès l'âge de 15 ans, lorsqu'il devient facturier chez un importateur de coton et en profite pour étudier des langues étrangères avec les méthodes Assimil. Après la guerre, il devient à Paris un traducteur prolifique de l'anglais vers le français, traduisant des best-sellers de Robert Ruark, James Jones, ou Bill S. Ballinger.
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Son premier roman, La soif absolue, sera d'abord accepté chez Denoël avant d'être rejeté en raison de son jeune âge. Il débute alors une carrière, en 1952, de romancier policier avec Qu'est ce qu'on risque?, publié aux Presses de la Cité après sa rencontre avec Sven Nielsen, fondateur de la maison d'édition. Ce sera le début d'une longue et prolifique carrière "d'écrivain en bâtiment", comme il se qualifiait lui-même dans une autobiographie publiée en 1993 aux éditions Manya: Le forçat de l'Underwood.
Avec son dernier roman, Le bout de l'horreur (Genèse édition, 2013), Gilles-Maurice Dumoulin termine une carrière longue de 60 ans et riche de dizaines de romans parus au Fleuve noir et aux Presses de la cité, jonglant entre polars et d'espionnage, science-fiction et romans d'aventures.
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Parution 14 novembre
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