L’art de la digression touche ses confins en cette prochaine rentrée littéraire avec une phrase mesurant pas moins de 200 pages. Baptisé Mort aux girafes, l’ouvrage est signé Pierre Demarty, et est à paraître en librairie le 2 septembre au Tripode. 

Qualifié « d’ovni littéraire » par son éditeur, ce récit est le résultat d’une enquête balayant les deux derniers siècles. 200 pages sans respiration pour démêler le vrai du faux et répondre à une question cruciale : pourquoi Frédéric Berthet a-t-il bien pu choisir le chef-lieu de la Meuse pour mettre fin à ses jours ?  "Se peut-il que son suicide soit lié à l’affaire Flamurd ? Comment expliquer autrement l’implication dans cette trouble histoire d’un ancien bibliothécaire devenu détective privé malgré lui, d’un inquiétant colosse serbe et d’un jeune Sri-Lankais converti au judaïsme ? À moins qu’il ne faille remonter à l’année 1862 pour trouver la clé de l’énigme" indique l'éditeur.

Aussi, une phrase unique raconte le destin tragi-comique de Frédéric Berthet, parti se suicider à Bar-le-Duc, tout en abordant des questions telles que la mort, l'amour, la cohabitation interethnique en milieu carcéral, l'écologie ou encore le féminisme. L'art de la digression, et par conséquent de la ponctuation.

Ancien éditeur de littérature étrangère au Seuil où il est resté dix ans, Pierre Demarty est l’auteur de trois précédentes incursions en littérature : ManhattanVolcano (Les Belles Lettres, 2013), En face (Flammarion, 2014), Le Petit Garçon sur la plage (Verdier, 2017). Il est aujourd’hui traducteur et publie à la rentrée une traduction de Jewish cock, de Katarina Volckmer chez Grasset. Long monologue d’une femme à sa gynécologue, l’ouvrage est un premier roman.