A Montreuil, l'Apprimerie voyage au centre de la terre

Trois exemples de l'application Voyage au centre de la terre

A Montreuil, l'Apprimerie voyage au centre de la terre

Rencontre avec les créateurs de l'application Voyage au centre de la terre, Julie Guilleminot et Thomas Bertrand.

Par Claude Combet,
avec cc Créé le 15.04.2015 à 22h43

Fondée en mars dernier, L'Apprimerie a lancé mi-novembre Voyage au centre de la terre, de Jules Verne, une première application très esthétique, jouant sur la typographie, pour l'iPad et pour les tablettes Androïd.

Rencontre avec les fondateurs Julie Guilleminot et Thomas Bertrand sur le pôle numérique du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

Livres Hebdo : Que signifie le nom L'Apprimerie ? Que publierez-vous ?

L'Apprimerie : C'est une contraction d'applications et d'imprimerie car notre projet est d'adapter les classiques en jouant sur la typographie. Notre Voyage au centre de la Terre, a déjà remporté en octobre un trophée Wouap Doo Apps 2012, décerné à une application en cours de développement, dans la catégorie littérature. Nous avons en projet une application du Merveilleux voyage de Nis Holgersson à travers la Suède, de Selma Lagerlöf dans la même collection « Nautilus ».


LH : Comment définiriez-vous votre application ? Quelle est son originalité ?


L'A : Nous avons travaillé sur une édition abrégée (de 64 pages) du texte de Jules Verne. Nous ne voulons pas détourner l'enfant de la lecture mais susciter son imagination aussi avons-nous choisi d'animer le texte plutôt que les images. C'est toujours le texte qui bouge : il disparaît dans le noir, descend dans le cratère, disparaît sous le givre, s'enroule en spirale à l'infini ou explose au contact des monstres marins comme le Stromboli... tout s'inspire des jeux typographiques. La mise en scène du texte permet une véritable initiation à la littérature : la spirale s'inspire des Calligrammes d'Apollinaire, les « o » qui disparaissent de la Disparition, de Georges Perec...


LH : Que pensez-vous du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ? Quels contacts avez-vous eu ?

L'A : Le Salon est indispensable pour une jeune maison comme la nôtre, car il faut vraiment se faire connaître. La présentation aux collégiens a été un gros succès et nous avons été très contents de tester notre application sur les jeunes : ils ont adoré la page de l'« o ». L'expérience les amuse et les oblige à lire le texte lentement, à se plonger dedans. L'enseignant était aussi emballé. L'analyse du livre (comme il en existe pour les films) permet de sensibiliser les élèves aux jeux de mots et au plaisir du texte.
Nous avons aussi vu des enseignants et des bibliothécaires qui se sentent perdus face au numérique : le Salon est aussi un lieu d'échanges.

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