Malgré la grève générale qui va secouer le pays, le 8e Forum Cinéma & littérature de Monaco s'ouvrira le 19 mars pour se clore le 21, avec l'avant-première mondiale de Je l'aimais, adaptation par Zabou Breitman du best-seller d'Anna Gavalda.
Confronté à l'intérêt grandissant des festivals de cinéma et des foires et salons professionnels du livre pour les droits audiovisuels, le forum entend changer de dimension pour se pérenniser.
Si, contrairement aux années précédentes nombre d'éditeurs ne pourront y être présents après avoir participé, la veille, au marché organisé par la Scelf, son premier atout reste incontestablement son carnet d'adresses.
La directrice du Forum de Monaco, Claire Breuvart, a invité de nombreux auteurs de romans comme de BD, et le gratin du cinéma européen. Jeanne Moreau, Amos Gitaï, Daniel Auteuil et Tomer Sisley (alias Largo Winch) côtoieront Philippe Besson, David Foenkinos, Eliette Abécassis, Ancestral Z, Michèle Halberstadt et Ariel Kenig. Par ailleurs, Josée Dayan, parlera de l'adaptation littéraire à la télévision.
Défricheur du secteur, le forum doit désormais défendre ses position face à des concurrents dotés de moyens publics plus importants. Se différenciant des lieux de “speed dating”, il veut demeurer une plateforme où les réalisateurs rencontrent les auteurs au-delà du simple “pitch”. Elle doit s'ouvrir cette année à une nouvelle catégorie de professionnels : les agents littéraires.
Mais l'avenir pourrait aussi se tracer en dehors de la Principauté. Après des partenariats avec la Foire de Francfort, la Mostra de Venise et le Festival de Tokyo, le Forum envisage de créer des événements délocalisés tout au long de l'année. Il compte, pour cela, sur ses liens tissés avec les producteurs étrangers, principalement américains, européens et méditerranéens.
Sans doute cela explique-t-il l'organisation cette année d'un débat autour de l'Union pour la Méditerranée (“Ecrire, coproduire, tourner”) et d'une session spéciale “pour finaliser des projets de coproductions”.