2 881 écrivains étaient affiliés l'an dernier à l'Association pour la gestion de la Sécurité sociale des artistes-auteurs (Agessa), soit une baisse de 5,9 % selon le rapport d'activité de l'organisation. Leur nombre augmentait sans interruption depuis 2012. Le recul est dû à un afflux de demandes de radiations, indique le service de communication de l'organisation qui n'a pas d'explication sur les raisons de ce phénomène. Réservée aux créateurs qui la demandent et qui justifient d'un revenu minimum en droits d'auteur (l'équivalent de 900 Smic horaires sur un an, soit 8 784 euros en 2018), l'affiliation ouvre les droits aux prestations sociales. Par commodité, l'affiliation distingue ainsi la condition d'auteur professionnel, vivant de son activité - ou essayant d'en vivre, car l'Agessa accorde aussi des dérogations eu égard à l'irrégularité des revenus qui caractérise la situation d'auteur.

Avec les illustrateurs de livres (1 767, + 0,3 %) et les traducteurs (1 117, - 2,7 %), le nombre d'affiliés rattachés à l'édition atteint 5 765 (- 3,4 %), soit 34 % de l'effectif total recensé par l'Agessa, qui comprend aussi les photographes, auteurs de l'audiovisuel, compositeurs de musique, etc. L'association comptabilise aussi les auteurs assujettis, qui perçoivent des droits déclarés par les entreprises ou organisations qui les rémunèrent. Elle recense 80 010 auteurs de l'écrit (43,3 % du total des assujettis) et 3 332 traducteurs (1,8 %), dont les revenus sont inférieurs au seuil permettant de s'affilier ou qui n'ont pas demandé à l'être.

Le rapport ne distingue pas le montant des revenus par catégorie de créateurs. Il le précise pour les seuls revenus accessoires (interventions dans des salons, bibliothèques, écoles, résidences, etc.), déclarés par 311 auteurs, pour lesquels la moyenne s'établit à 2 095 euros (- 1,8 % par rapport à 2017).

Au total, 2 146 éditeurs (- 0,2 %) ont versé des cotisations au titre des droits réglés, dont 571 (- 4,2 %) considérés comme permanents dans cette branche d'activité, mais le rapport ne précise pas le montant acquitté, qui permettrait d'estimer celui des droits. Depuis le 1^er janvier, le recouvrement des cotisations est transféré à l'Urssaf du Limousin. L'Agessa reste chargée des missions sociales auprès des artistes-auteurs, et de leur affiliation.