En 2003, Michel Méchiet quitte la librairie Camponovo à Besançon mais échoue dans son projet de reprise de la librairie Rousseau à Pontarlier, 18 000 habitants. Il propose alors à son banquier, Hervé Renaud, de financer L’Intranquille, « c’est-à-dire quasiment la même librairie que Rousseau et à moins de cent mètres ». Le directeur de l’agence du Crédit coopératif de Besançon lui fait alors cette réponse : « Je ne crois pas en votre projet mais, parce que c’est vous, je vous suis. » Alors que le libraire ne disposait d’aucune garantie personnelle « hormis une guitare et une moto ».
Encore amusé, Michel Méchiet explique cette décision : « La relation de confiance que nous avons pu établir, une relation d’homme à homme. Il me connaissait déjà dans mes œuvres de directeur de Camponovo et, dès le départ de L’Intranquille, je lui ai fourni tous les mois les curseurs de la librairie. Même quand nous avons rencontré des difficultés, il a toujours été informé au centime près de ce qu’il se passait. »
Depuis, les directeurs d’agence se sont succédé, mais le libraire a toujours maintenu les relations au beau fixe. Et lorsqu’il s’agit de financer son projet de 1 000 m2 à Besançon, programmé pour l’été 2014 : « On a fait bis repetita et je n’ai eu aucun mal à obtenir un accord pour le million d’euros que je demandais ». L’accueil a été identique à la BNP, sollicitée pour le même montant, « même si, là, j’ai senti le poids que le soutien du CNL et de l’Adelc pouvait apporter à mon dossier. »