Le romancier Michel Houellebecq a été récompensé, le 8 mai, par le prix d’Etat autrichien de littérature européenne, doté de 25 000 euros et décerné par le ministère de la Culture à Vienne.
L’écrivain de 63 ans, un des auteurs francophones les plus traduits et les plus vendus à l'étranger, a été distingué pour son art de "
provoquer le débat", a souligné le ministre Gernot Blümel dans un communiqué. "
Il écrit de façon claire, précise et sans compromis sur des thèmes qui font bouger notre société européenne et la modifient profondément : du radicalisme politique au terrorisme en passant par les biotechnologies et le rêve de l'immortalité", relève-t-il.
Un mois après la Légion d'honneur
Dans son septième roman,
Sérotonine, paru en janvier chez Flammarion, Michel Houellebecq a plongé ses lecteurs au cœur d'une France rurale et souffrante, semblant anticiper le mouvement des "gilets jaunes". L’auteur y "
radicalise ses théories pessimistes, illustrant à travers ses personnages déchus sa détestation du néolibéralisme, de l’infantilisme consumériste, de l’hypocrite coolitude," note
Livres Hebdo dans
sa critique de l’ouvrage.
Distingué à de multiples reprises en France et fait chevalier de la Légion d'honneur par le président Emmanuel Macron en avril, Houellebecq est le cinquième romancier français à être récompensé par le prix d’Etat autrichien de littérature européenne depuis sa création en 1965, après Eugène Ionesco (1971), Simone de Beauvoir (1978), Marguerite Duras (1989) et Patrick Modiano (2012). Ce dernier avait décroché le prix Nobel de littérature deux ans plus tard.