Par
Clarisse Normand
avec Créé le
11.10.2013
à 19h29, Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07
Livres Hebdo - Qu’ont apporté, selon vous, les premières Rencontres de 2011 ?
Matthieu de Montchalin, président du SLF - Ce moment de « communion » entre des libraires très divers qui se sont retrouvés autour d’une identité fédératrice et d’une volonté de se serrer les coudes a donné un formidable coup d’accélérateur à la visibilité et à l’efficacité de leur action collective.
Matthieu de Montchalin- Photo OLIVIER DION
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Ce qui, depuis lors, a permis de faire avancer de manière inédite les relations commerciales avec la mise en place de nombreuses mesures. Les pouvoirs publics aussi nous ont entendus. En témoignent l’annulation de la hausse de la TVA sur le livre, puis la mise en place d’un plan en faveur des libraires dont la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a annoncé les premières mesures avec la création d’un fonds d’aide à la trésorerie de 5 millions d’euros, l’augmentation du fonds d’aide à la transmission pour 4 millions et la création d’un médiateur du livre pour nous aider à rééquilibrer le rapport de forces avec Amazon.
Qu’attendez-vous des Rencontres de Bordeaux ?
Nous en attendons autant que de celles de Lyon, c’est-à-dire beaucoup ! Articulées autour de l’économie des librairies et du métier de libraire, ces deuxièmes Rencontres seront tournées vers l’avenir. Il faut continuer à aller de l’avant et apporter des réponses concrètes aux difficultés de notre profession. Une partie des solutions est entre nos mains. Les Rencontres doivent d’ailleurs permettre aux libraires de travailler le sujet. Mais nous avons aussi besoin du soutien de nos partenaires, publics et privés. Les éditeurs, diffuseurs et distributeurs ont un rôle central à jouer dans la nécessaire évolution de la répartition de la valeur au sein de notre chaîne. Il faut savoir que des groupes d’édition ont une rentabilité à deux chiffres alors que celle des plus petites librairies est négative de 0,6 %, comme le montre la nouvelle étude Xerfi (voir p. 24). Cela ne peut pas durer. Au moment où la grande distribution du livre s’affaisse, il en va de l’intérêt de toute la filière de maintenir et même de développer le réseau des 2 000 à 3 000 indépendants qui font vivre de nombreux éditeurs et auteurs.
Où en sont les négociations avec le SNE pour renforcer le « plan librairie » ?
La ministre de la Culture en a annoncé les premières mesures avec la mobilisation de 9 millions d’euros. Nous travaillons aujourd’hui avec le SNE et le ministère pour mettre en place un dispositif qui permettrait de doubler le montant de ces aides. Nous avons avec le président du SNE, Vincent Montagne, une relation de confiance et j’ai bon espoir que nous puissions trouver un accord d’ici aux Rencontres. <
Les membres du jury du prix de la Fondation Martine Aublet ont distingué Serge Gruzinski pour son livre Quand les Indiens parlaient latin publié chez Fayard.
Le prix Pierre Daix, créé par Pinault Collection, a désigné Éric de Chassey comme lauréat de l’édition 2024 pour son ouvrage Donner à voir. Images de Birkenau, du Sonderkommando à Gerhard Richter, paru aux éditions Gallimard en mai dernier.
La réforme du pass Culture mise en place en début d’année en Italie est considérée comme mal calibrée par les éditeurs transalpins. En un an, ils ont perdu près de 50% des revenus liés au dispositif.
Par
Éric Dupuy
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