Censure

L'Union des écrivains bélarussiens dissoute par la justice

Alexandre Loukachenko - Photo president.gov.ua

L'Union des écrivains bélarussiens dissoute par la justice

Après une perquisition de leur bureau fin juillet, l'Union des écrivains bélarussiens a été dissoute le 1er octobre. Le Conseil des écrivains européens a condamné cette décision jugée comme un "mécanisme d'extermination stratégique contre la liberté d'expression, contre la démocratie, contre la culture."

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Par Dahlia Girgis,
Créé le 06.10.2021 à 20h03

La Cour suprême de Minsk a décidé, le 1er octobre, de dissoudre l'Union des écrivains bélarussiens (UBW). Barys Piatrovich, président de l'UBW, et leur attaché de presse Tsikhan Charniakievich, qualifient de "kafkaïennes" les procédures engagées contre l'organisation indépendante, fondée en 1934.

Le 14 juillet, le PC et les archives des bureaux de l'UBW ont été perquisitionnés et mis sous scellés. Par la suite, l'Union a été accusée de ne pas avoir été en mesure de soumettre des documents à temps avant l'oganisation des trois audiences du tribunal.

"On peut fermer l'UBW, mais on ne pourra jamais fermer les écrivains eux-mêmes. Nous n'acceptons absolument pas la décision d'un tribunal sous une gouvernance illégitime. Pour nous, l'UBW continuera à vivre, et nous travaillerons ensemble avec les écrivains et traducteurs d'Europe pour faire entendre leur voix", a déclaré dans un communiqué le Conseil des écrivains européens (European Writer's Council).

"Il est vrai que le régime illégitime de Lukashenka [Alexandre Loukachenko-président Biélorusse] a déjà abusé de la liquidation forcée comme moyen de pression populaire pour faire plier des opinions impopulaires et effrayer les gens dans les décennies précédentes. Cependant, ce à quoi nous assistons depuis juillet 2021 est un mécanisme d'extermination stratégique contre la liberté d'expression, contre la démocratie, contre la culture - et contre la nation biélorusse.", a ajouté Nina George, présidente du Conseil.

Plus de 284 organisations et individus, sur 1500, contre lesquels Lukashenka dirige son soi-disant "nettoyage radical" ont déjà été dissous de force par la Cour suprême, parmi lesquels l'Association biélorusse des journalistes et PEN Belarus.

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