Quelque part dans une ville d'Italie, Leonardo, dit Leo, en pleine crise d'adolescence, déteste aller au lycée. Pour lui, les profs sont tous des "vampires », et Horace, le nom de l'établissement, ne lui évoque qu'un personnage de Walt Disney. Il a beau être en seconde D classique latin-grec, Leo est un "djeune" d'aujourd'hui. Il ne s'intéresse qu'à son iPod, au foot - il est capitaine de l'équipe des Pirates -, au rock, et ses références "culturelles" sont largement made in USA.
Si Léo ne connaît pas de problèmes particuliers avec ses parents, sympas et libéraux, il va vite se trouver confronté à la vraie vie : il tombe amoureux (platonique) d'une fille prénommée Beatrice, mais apprend qu'elle est en train de mourir d'une leucémie. Il va l'accompagner jusqu'à la fin, soutenu par sa meilleure amie, Silvia - qui l'aime en secret -, et aussi, plus inattendu, par celui qu'il surnomme "le Rêveur", leur nouveau prof d'histoire et de philo. Un enseignant passionné par son métier, qui fait tout pour éveiller intellectuellement ses élèves - et ça marche.
Dans ce premier roman truffé de références à la littérature italienne, Alessandro D'Avenia, lui-même professeur de lycée, mêle allègrement le classique et la modernité. Ses héros sont (ou pourraient être) ses élèves, il les connaît bien, les fait parler juste. Ecrire même, dans le cas de Leo qui, à la fin, décide de se mettre à raconter cette histoire à la première personne.
Et D'Avenia n'a pas peur d'oser le mélo, dans un remake qui croise La divine comédie avec Love Story version sauce tomate. Dans ce genre de roman psychologique, d'apprentissage ou d'initiation, les personnages sont particulièrement réussis et attachants.