L'Ecole de la librairie, anciennement Institut national de formation de la librairie (INFL), enregistrait déjà, pour la période 2018-2019, « une hausse de 30 % de la demande en formation continue et de 10 % en formation initiale », assurait en 2019 dans Livres Hebdo le président de l'établissement Guillaume Gandelot, cogérant de La Friche à Paris. La pandémie et la fermeture administrative des librairies n'ont pas terni la vocation des futurs professionnels. Bien au contraire !
Pour ses formations initiales, L'Ecole de la librairie continue d'observer une hausse des demandes d'inscription cette année : + 58 % par rapport à l'année précédente pour le brevet professionnel et + 67 % pour la licence professionnelle. Si bien que « pour nos formations initiales, nous avons clôturé les inscriptions mi-juin pour la rentrée de septembre.D'habitude, le recrutement se termine fin août », souligne Lauriane Le Dûs, responsable de la communication et de la licence professionnelle.
Cette hausse du nombre de candidatures touche également la licence Librairie, en formation initiale, de l'Université catholique de l'Ouest à Laval qui a vu son nombre de candidats augmenter, au point d'accueillir une trentaine d'apprentis à la rentrée contre 25 les années précédentes. Ce même phénomène s'observe aussi sur l'offre en formation continue de L'Ecole de la librairie. « Malgré le fait que nos sessions soient plus longues, les inscriptions sont closes depuis fin avril pour les formations de 2021 et nous commençons déjà à clôturer celles qui ouvriront début 2022. Pour répondre aux demandes, nous avons d'ailleurs ajouté une session de formation supplémentaire », explique Lauriane Le Dûs.
S'il est difficile d'élaborer un profil type de ces aspirants libraires, ces derniers sont néanmoins motivés par les mêmes envies. « De nombreux étudiants envisagent ce métier parce qu'ils aiment lire. De plus, ils recherchent un métier qui fait sens et à travers lequel ils peuvent partager leur passion. Mais depuis quelques années, on note un intérêt plus marqué pour la gestion et la relation client : les candidats veulent désormais aussi comprendre comment fonctionne le commerce dans son ensemble », observe Lauriane Le Dûs.
