Pierre Chuvin, helléniste spécialisé dans l’Antiquité tardive et grand connaisseur de l’Asie centrale, est décédé à l’âge de 73 ans, lundi 26 décembre.
 
Né le 18 juillet 1943 dans l’Allier, il reçoit pour Noël, à l'âge de 13 ans, L’Odyssée, son premier Budé (la collection bilingue des Belles Lettres). Au lycée, Pierre Chuvin se passionne pour l’Antiquité et poursuit ensuite un doctorat en littérature grecque.
 
Il présente, en 1983, une thèse sur les œuvres du poète grec Nonnos de Panopolis. Celle-ci est publiée 9 ans plus tard sous le nom de Mythologies et géographie dionysiaques : recherches sur l’œuvre de Nonnos de Panopolis (Adosa).

Un spécialiste du champ mythologique
 
La même année, Fayard édite Mythologie grecque. Du premier homme à l’apothéose d’Héraclès, une synthèse qui fait de Pierre Chuvin l’un des meilleurs connaisseurs du champ mythologique. L'ouvrage a été réédité par Flammarion en 1998.
 
Professeur à l’université Clermont-Ferrand II puis à Paris-X-Nanterre, l'historien devient, de 1993 à 1998, directeur de l’Institut français d’études de l’Asie centrale en Ouzbékistan. En 2002, il rejoint l’Institut français d’études anatoliennes, en Turquie, en tant que directeur.
 
Depuis 1984, Pierre Chuvin est également membre du comité de rédaction de la revue L’Histoire et collabore au Monde. Fin connaisseur de l’Orient contemporain, son ouvrage, L’Asie centrale entre communisme et intégrisme, a été réédité chez Marabout en 2015.