André Imbaud (ex-directeur de la Sodis) vient de remettre son rapport sur le transport du livre en France.
Cette étude commanditée par le Syndicat national de l'édition (SNE) et par la Clil (Commission de liaison interprofessionnelle du livre) vise à améliorer le transport du livre. Une réunion de travail est prévue le 9 septembre pour discuter de la mise en œuvre de ces recommandations.
Pilotée par André Imbaud avec le concours du cabinet Price Waterhouse Coopers, l'étude repose sur une large consultation de l'ensemble des parties concernées : éditeurs, libraires, transporteurs, distributeurs, mais aussi acteurs transverses (Dilicom, Prisme, SLF, SNE...).
Grâce à une large collecte de données chiffrées, elle permet de montrer, selon son coordinateur, que “le schéma de base est globalement satisfaisant, quoique perfectible de manière périphérique”.
Concernant le transport vers la province, le coût moyen des envois, regroupés grâce à Prisme, apparaît, à 36 centimes d'euros le kilo, deux fois et demie moindre qu'il ne le serait sans regroupement.
En revanche, contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les petites librairies qui y gagnent le plus. Alors que les 65 premières librairies utilisant Prisme profitent d'un taux de regroupement de leurs commandes supérieur à dix, les 500 dernières, avec un taux de 1,3, ne profitent quasiment pas du regroupement.
Le rapport met aussi en avant le potentiel d'amélioration que permettrait une meilleure synchronisation entre les flux d'informations et les flux d'actions, avec, à la clé, le raccourcissement des délais d'approvisionnement, de l'ordre d'une demi-journée.
Mais pour Jean-Paul Alic, directeur général adjoint d'Interforum, et président de la Clil, il est prioritaire de renégocier les tarifs avec les transporteurs et distributeurs et encourager les comportements vertueux, notamment pour massifier les envois, où les cartons à moitié vides sont souvent trop nombreux.